Les chiffres viennent de tomber et, tel qu'entendu à la radio, le prix de l'électricité en France est de 17 centimes d'euro le Kwh et n'est pas de loin le plus compétitif sur la scène internationale. Quelles leçons en tirer?
Les expert nous disent que la nucléarisation de la production n'est pas en cause mais plutôt les coûts du réseau de distribution et les taxes. A ce plaidoyer nous pouvons rétorquer que les vrais coûts du nucléaire sont loin d'avoir été évalués. la France dispose d'un parc de 58 réacteurs qui approchent d'une durée de vie de 40 ans et dont la prolongation de l'activité au delà nécessitera des surcoûts. Par ailleurs, demeurent inconnus les coûts auxquels aura à faire face E D F pour leur démantèlement, sans compter ceux de la mise en sureté des déchets radioactifs ultimes dont l'enfouissement dans le site de Bure n'est toujours pas considéré comme la solution pérenne. La relève de ces anciens réacteurs par la génération de l'EPR tel celui de Flamanville s'avère être un gouffre financier avec un coût estimé aujourd'hui à 10,9 milliards d'euros contre les 3 milliards d'euros initialement prévu. A cela,il faut ajouter la faillite d'Areva fournisseur du minerai d'Uranium après le rachat scandaleux d'Uramin. A ce stade, il est temps que l'Etat dresse le bilan financier de la nucléarisation du pays qui pour EDF représente 77% de sa production. Aujourd'hui, le silence du gouvernement sur l'avenir du nucléaire en France et son coût actuel et futur pour le consommateur ne peut qu'interpeler les français.
En effet, la France est embourbée dans son nucléaire et il revient à Nicolas Hulot ministre de tutelle d'EDF de s' atteler à cette mise à jour et d'en tirer toutes les leçons. Les résistances à son entreprise y seront pouvons nous croire de plus en plus fortes. Pour réussir dans cette mission, le ministre aura besoin d'un soutien fort et objectif du président de la République fort silencieux jusqu'ici.
Voici parmi d'autres un enjeu majeur qui permettra de jauger la capacité de gouverner d'Emmanuel Macron.