Louis Bulidon

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Billet de blog 22 mars 2023

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Place à l'intersyndicale

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il a terminé  son entretien ou plutôt son monologue par ces mots "j'aime mon pays, j'aime mes compatriotes".C'est le moins que l'on puisse attendre d'un président de la République. Élu au sommet de l'Etat il a raison contre tous.Il ne reculera pas sur sa réforme des retraites et en cela il est dangereux pour la paix civile.Melenchon l'est tout autant en soutenant ces manifestations dites spontanées et surtout émaillées de violence.La Première ministre a beau jeu de dénoncer l'agressivité des propos de la France Insoumise et son impact sur la violence dans les rues mais elle-même se prête  volontiers à  l'exercice dans sa façon de s'exprimer devant les élus à  l'Assemblée et en élevant la voix de façon grotesque. A écouter le flot de paroles du Président sur ses réalisations d'un mandat à  l'autre et vue leur technicité, on peut se demander qui dans ces Français des classes moyennes peut en comprendre le bien fondé. Il a beau jeu à  son tour de dire qu'il n'y a eu aucune force positive de propositions tout au long des débats sur sa réforme sans revenir toutefois sur son refus de consulter les corps intermédiaires et de recevoir ainsi les syndicats. Sa communication avec les Français est malsaine lorsqu'il déclare sûr de lui que la décision d'utiliser le 49.3 pour faire passer sa réforme est celle d'Élisabeth Borne  après  avoir constaté qu'un vote ne recueillerait pas la majorité des élus. 

Devant ce mur d'incompréhension entre la parole du Président et le refus de la réforme  par deux Français sur trois, la mobilisation de la rue sous l'égide de l'intersyndicale rassemblant des foules est la seule réponse à ce déni de démocratie sociale auquel Macron s'est prêté. On sait que de Gaulle traitait de chienlit les manifestations. On sait que le 8 février 1962 la répression de la manifestation communiste contre la guerre d'Algérie a fait huit morts au métro Charonne après la répression policière et cela a décidé de Gaulle à  couper court à  la prolongation des négociations sur l'indépendance de l'Algérie avec les accords d'Evian de mars 1962.Le gouvernement met en place un service d'ordre musclé pour contenir si ce n'est réprimer les manifestations. Le pire est à  craindre tant que Macron ne cédera pas et son discours d'aujourd'hui ne laisse rien présager de bon.

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