Dès l'arrivée de cette vague de chaleur imprévisible et pré estivale l'appel du coucou aux quatre coins de notre campagne poitevine s'est fait plus rare. De retour dans nos contrées il s'est manifesté fin mars plus tôt qu'attendu et nous a surpris par l'insistance avec laquelle il exerçait son coucou racoleur. De quelques dizaines de mètres à plusieurs centaines de mètres quatre oiseaux se sont postés dans des espaces bien délimités comme des chasses gardées tous à l'ouest. Sans interruption du lever au coucher du soleil ils se répondaient d'un coucou à l'autre. Ces semaines d'avril et mai toujours ensoleillées jour après jour ont été certainement propices cette saison à l'exercice du chant du coucou, celui des mâles cherchant à attirer les femelles.
Nous sommes fin mai et après deux journées d'ondées passagères suivies d'une chute des températures nous avons eu la confirmation que le coucou s'était tu malgré un bref appel isolé en soirée et en matinée. Le mois de juin marque les dates de son départ.
Le coucou s'installe dans nos régions le temps de sa reproduction dans les nids des passereaux de son choix pour nourrir ses oisillons. Sa présence migratoire n'excède pas 3 mois comme pour les martinets avec un décalage d'au moins 1 mois. Pour revenir à cet épisode de chaleur que nous venons de connaître quelle n'a pas été notre surprise d'observer la présence de plus en plus nombreuse de vols de martinets tournoyant à grands renforts de cris stridents dans des courses-poursuites effrénées tôt le matin et en soirée. Eux si haut dans le ciel à leur arrivée retrouvaient ainsi les toitures propices à leur nidification sous les tuiles. Rien d'étonnant à cela si ce n'est leur multitude retrouvée après des années où nous avons cru ne plus les revoir. Faut-il voir dans le réchauffement climatique si redouté un facteur favorable à la prolifération des martinets de retour dans nos villes et villages le temps de la saison chaude de Mai à Juillet et auxquels nous sommes si attachés.