Depuis 2017 les piliers de sa politique économique sont l'offre et la réindustrialisation pour faire baisser le chômage sans pour autant augmenter les impôts. Pour le chômage les chiffres sont là il a baissé mais faut-il encore tenir compte de la proportion des bas salaires qui n'a fait qu'augmenter. Pour les usines les effets d'annonces n'engagent que les promesses qui repoussent leur concrétisation au delà de son second mandat. Son quoi qu'il en coûte qui lui a permis de gérer au mieux la crise de la covid grâce à la corne d'abondance met le pays face à un mur de dettes qui va dépasser 3000 milliards d'euros avec là encore des effets d'annonce sur sa réduction qui ne semblent être que des vœux pieux. En effet comment réduire les déficits publics quand les grands secteurs de la santé et de l'éducation sont en crise faute de ressources et que le coût de la transition écologique pourrait être de 66 milliards d'euros par an. Si Macron invite les grands patrons du monde entier à Versailles pour leur demander aides publiques à l'appui d'investir en France bien sûr au frais du contribuable, il ne s'est pas saisi du dossier d'EDF plombé par une dette abyssale alors que l'entreprise doit faire face au renouvellement de son parc de centrales nucléaires à l'horizon 2035 avec la construction de 6 EPR au prix de 51 milliards d'euros à financer.Le réarmement de la France nécessite 413 milliards d'euros à financer sur 7 ans si ce n'est pas de nouveau par l'endettement comme pour EDF et maintenant la transition écologique. Face au pays qui travaille défendu par l'intersyndicale Macron ne lâche rien. Il reste droit dans ses bottes au nom de son dogme à savoir la démocratie libérale et non la démocratie sociale.Ainsi après la rencontre des syndicats avec Élisabeth Borne l'Elysée a fait savoir qu'il n'est pas question de conditionner les aides publiques aux entreprises à l'augmentation des salaires. En politique intérieure après le passage en force sur sa réforme des retraites le pays n'a jamais été aussi divisé. Il s'est fait élire et réélire en portant sur le devant de la scène avec sa politique économique et son échec devant la montée de l'inflation le Rassemblement National de Marine Le Pen pour en faire son opposante favorite quitte à lui ouvrir les portes de l'Elysée en 2027.
Sur la scène Internationale on ne fera pas ici la liste de ses échecs pour ne retenir que son insuccès face à la montée en puissance de l'Allemagne qui le prive d'un leadership en Europe faute d'une entente cordiale avec son nouveau chancelier. Plus accessible pour lui jeune président était le rapprochement avec l'Algérie au prix d'un renoncement à l'affirmation des bienfaits de la colonisation française coupant ainsi court 60 ans après les accords d'Evian sur l'indépendance de l'Algérie aux revendications revanchardes de l'extrême droite. Au contraire la relation avec le régime algérien n'a jamais été aussi tendu malgré des sourires et des poignées de mains de façade avec son président de la République.
Un tel état des lieux 6 ans après sa première élection ne permet pas de croire à des jours plus heureux pour le monde du travail auquel il a demandé de travailler plus pour produire plus et gagner plus quand les menaces que fait peser le Rassemblement National sur l'unité de l'Europe au nom de l'indépendance nationale pourrait conduire à un déclassement encore plus redoutable de la France pour rejoindre les pays du sous développement. Mais il faut le reconnaître Macron n'est pas fini pour autant car il dispose toujours d'un socle électoral de 20% des Français qui continuent à croire qu'avec lui le pire n'est jamais certain.