Bourreau social non, libéral social non, libéral sans retenu oui tel est le diagnostic que l'on peut faire sur l'idéologie qui gouverne l'action de Macron. Venu de nulle part il a conquis la présidence sans coup férir avec pour lui sa jeunesse même comparée à Mendes France président du Conseil à 47 ans mais avec un autre passé républicain que lui. Macron a été élu par défaut avec pour opposante la fille d'un antisémite et négationniste sans qui elle n'était rien. En 2017 Il a fait sa campagne entre autres sur la réforme des retraites afin d'assurer la pérennité du système. Dans son programme ne figure aucun projet pour sauvegarder notre système de santé et restaurer la qualité de notre éducation nationale ,l'un et l'autre en manque d'investissements. D'emblée différentes interprétations ont été données à sa volonté de réformer les retraites allant jusqu'à prétendre que le système de répartition était à l'équilibre pour le moment pour dégager des recettes destinées à investir dans la santé et l'éducation. Aujourd'hui partisans ou non de la réforme sont tombés d'accord sur l'avenir déficitaire de notre système par répartition.
Confronté à ses échecs Macron fait de sa réforme le témoignage de sa volonté de redresser le pays par le travail. Parler des échecs de Macron d'un mandat à l'autre c'est rappeler en politique intérieure son quoi qu'il en coûte sans modération avec l'explosion de la dette au point que le FMI s'en inquiète et appuie sa réforme. Sur le plan de sa politique extérieure faite de zigzag aucun résultat tangible n'a été obtenu que ce soit en Europe sur sa collaboration avec l'Allemagne, tout rapprochement avec la Grande Bretagne, l'abandon du Liban, la désillusion de toute tentative de réconciliation avec l'Algérie, la fin de notre présence au Sahel et de la France Afrique, le peu de crédibilité de notre diplomatie tant à l'Est qu'à l'Ouest. Confronté à ce champ de désillusions Macron fait de sa réforme un caprice exprimé par sa volonté de faire passer sa loi comme une lettre à la poste sans écarter le risque d'affrontements dans la rue entre les forces de l'ordre et des manifestants de tous bords de plus en plus nombreux à s'opposer à sa réforme sans compter qu'il prend le risque de bloquer le pays par des grèves dans des secteurs stratégiques. Face au risque de débordements l'homme politique enfermé dans ses certitudes ne cédera que sous la pression de son clan riche en prétendants à sa succession et qui ne voudront pas lier leurs sorts au sien.
Pour Macron c'est l'heure de vérité et pour une majorité de Français l'heure de leur rendre des comptes. Les chiens aboient et la caravane passe dit un vieux routier de la politique et du côté du manche mais reste à savoir si les chameliers montent des chameaux ou des ânes