La méthode de Donad Trump est très simple et peut se résumer ainsi : la ‘marque’ et le ‘chaos’.
La marque : Donald Trump n’a toujours vendu que lui-même et une promesse indéfiniment réitérée, répétée à l’envi, mise en scène : le succès, la richesse matérielle.
Il est le symbole de l’American way of life. Les électeurs ont voté pour lui car il leur a fait une promesse : Make America great again. C'est-à-dire, chacun peut à nouveau rêver de parvenir au succès, à la richesse, car il va mettre en place le contexte qui permettra d’y parvenir, il va donner sa chance à tous. Autrement dit, il a vendu du rêve américain à des électeurs qui ne rêvaient plus. Et il est lui-même le symbole absolu de l’accession à ce rêve. C’est sa marque, Trump, qu’il a toujours promue, vendue, dans toutes ses activités. A Las Vegas, la Trump tower trône au-dessus d’un environnement dégagé, visible de loin et de tous, elle n’est pas perdue au milieu des dizaines de casinos hôtels de Las Vegas Avenue. Aussi, peut-il se contredire, se déjuger, proférer de gros mensonges… cela n’a plus d’emprise sur ses électeurs. Il fut un temps où un président américain, pris la main dans le sac de mensonges graves dût démissionner la tête basse. Ce temps est révolu, le besoin de rêve l’emporte sur le reste. La marque Trump a un grand succès. Il n’a pas vendu de programme, il a vendu la marque Trump. Et ça fonctionne.
En politique, il a toutefois un précédent : Arnold Schwartzenegger. Arnold le magnifique a toujours vendu Arnold. Le body builder Arnold a vendu Arnold aux medias pour accéder à la notoriété. Puis, holywood a fini par trouver des films où Arnold pouvait éclater sur le grand écran. Et en tant que gouverneur de Californie, c’est encore pour Arnold que les gens ont voté.
La comparaison entre les deux hommes s’arrête là, mais la méthode est la même.
Le chaos : Donald Trump a une méthode bien particulière pour parvenir à ses fins : il sème le chaos et voit ce qu’il peut en retirer à son avantage. D’où ses déclamations brutales, parfois outrancières, extrêmes, et ses revirements de comportement.
On menace d’éradiquer la Corée du Nord de la carte, puis on va serrer la louche à Kim Jong-Un et on voit ce qu’on peut y gagner. La méthode est déclinée dans toutes les situations, actuellement c’est envers l’Iran. Certes, autour de Donald Trump, il y a des personnes comme John Bolton, le conseiller à la sécurité, ou Mike Pompeo, le secrétaire d’état, qui sont de vrais fanatiques. Mais Donald Trump n’est pas un fanatique. C’est un homme intelligent qui mène une stratégie bien précise : casser les lignes établies, semer le chaos, et tirer parti de la situation.
La question est : avec plus de 2.000 têtes nucléaires dans le monde mobilisables sous 24 à 48 h, ce jeu dangereux n’est-il pas un peu….risqué ?