Le blog de Lucarne

Alors que les arrestations se multiplient, le Syndicat de la Magistrature dénonce « le détournement de la procédure pénale au profit du maintien de l’ordre » et déclare que "L'autorité judiciaire n'est pas au service de la répression du mouvement social. Nous devons protéger les personnes dans l’exercice de droits essentiels à la démocratie : la liberté d’expression et de manifestation."

La LDH en appelle aux femmes et aux hommes qui vivent et travaillent en France pour demander au gouvernement de retirer son projet, pour accompagner les débats et mobilisations démocratiques en cours, pour œuvrer au retour d’une démocratie vivante, ancrée dans l’égalité des droits, pour la justice sociale et la solidarité. L’avenir commun est à ce prix. Il y a alarme !

Exigeons le Référendum d'Initiative Partagée ! Signons la pétition qui a déjà recueilli presque 150 000 signatures.

"Je sais, il faudrait les ignorer, juste détourner les yeux et regarder ce héron dans les roseaux, cette fleur blanche, et l'aulne qui a survécu au vent, la terre qui sous les feuilles s'amollit ces jours derniers. Mais il est de ces indignations vertueuses des vertueux apeurés, les indignations de ceux qui servent l'ordre car l'ordre les sert, qui sans arrêt possible me retournent."

La photographie de Serge d'Ignazio est dite sociale car elle donne à voir et à (re)penser les luttes sociales actuelles, en se situant au cœur de celles-ci, sans artifices. 18 mars 2023, jour de la marche nationale contre les violences policières, marchons et regardons les visages des manifestant.es dans leur diversité, les slogans inventifs et subversifs parsemant les cortèges.

"Une dictature, c'est un régime où une personne ou un clan décide des lois." E. Macron sur Franceinfo le 23 janvier 2020. Si on peut contester le terme « dictature », force est de constater que la Constitution actuelle permet effectivement à un « clan » de « décider des lois » au mépris du respect de l’autre : l’opposant, l’électeur, le citoyen. Cette loi, en tous cas, sera illégitime.

Depuis 2017, E. Macron résume la vie politique à un affrontement entre libéraux et populistes. Il amalgame dans un même opprobre ses opposants de droite et de gauche et associe toute contestation intérieure à l’action d’une « Internationale populiste ». Paradoxe, il ne peut réformer qu’au prix d’un autoritarisme politique renforcé, plagiant ainsi les recettes des gouvernements « illibéraux » !

Tribune du 13 mars 2023, par Didier Harpagès, professeur de sciences économiques et sociales, auteur du livre "Mourir au travail, plutôt crever" publié en 2017. Celui qui aime « prendre son risque » peut-il décemment enjamber la démocratie en tenant pour acquis que cette réforme, sa réforme, la mère des réformes sera adoptée alors qu’elle est fondamentalement impopulaire ? A quel prix ?

De corrosion en fissures... une nouvelle fissure ? EDF et tout le complexe nucléaire, jusqu’au plus haut sommet de l’État, continuent cependant de faire croire que le nucléaire est une industrie d’excellence à l’avenir forcément rayonnant. Aidés en cela par une grande partie des médias "accommodante". A quand la fissure de la coque des mensonges et manipulations là aussi ?