http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2022/06/24062022Article637916496502521070.aspx
Extrait
On s'attendait à une catastrophe. C'est encore pire : seulement un poste sur trois est pourvu au concours externe de recrutement des professeurs des écoles en Ile-de-France. Ce sont près de 2000 postes qui vont rester vacants à la rentrée. Il sera très difficile de trouver 2000 contractuels supplémentaires cet été. Le ministère a bien plongé l'enseignement public dans une crise inédite. (...)
Loi de transformation de la fonction publique
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contractualisation dans les trois fonctions publiques
Une crise programmée
Cette crise n'arrive pas par hasard. Elle découle en partie de la réforme du concours qui a repoussé en M2 un concours qui avait lieu en M1. Pour les masters MEEF cela a asséché le vivier et c'est particulièrement visible dans le premier degré. Cette évolution aurait dû être anticipée car elle était parfaitement prévisible. Elle ne l'a pas été. Régulièrement invité par la Cour des Comptes et les rapporteurs du budget de l’Éducation nationale à anticiper la baisse démographique, le ministère semble avoir privilégié un management à long terme des postes. Effectivement il y aura probablement moins de titulaires en 2022 que 2021. Mais il sera très difficile de trouver près de 2000 contractuels supplémentaires pour le premier degré cet été.
Mais comment ne pas faire le lien entre cette situation et les choix de management du gouvernement ? Au delà des questions salariales et du discrédit entretenu sur le métier d'enseignant (comme l'ont encore montré les jobs datings), la loi de transformation de la fonction publique a fait le choix de favoriser la contractualisation comme mode d'embauche normal des agents de l’État. C'est à la fois le choix du management à moyen terme - ne pas créer des postes qui pourraient devenir excédentaires si la baisse démographique continue - et celui à long terme - remplacer les fonctionnaires par des contractuels - qui expliquent la crise actuelle du recrutement.
Lire l'intégralité de l'article signé François Jarraud sur le site Le café pédagogique