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Billet de blog 3 mars 2023

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Le 7 mars, les masses feront l'histoire.

« Il faut une légitimation psychologique pour l’opinion, et elle passera par un vote au Sénat », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat.

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Ancien ministre socialiste de Lionel Jospin, François Patriat est aujourd'hui président du groupe macroniste au Sénat.
Il y a la réputation d’exprimer la pensée du président de la République.
Ce dernier a fait le choix délibéré d'un contournement de l'Assemblée nationale, au vote trop incertain sur son projet de réforme des retraites. Il a confié au Sénat la responsabilité, avec la complicité de son président Gérard Larcher, de lancer un nouveau processus qui vise lui à contourner la puissance et la détermination du mouvement populaire, en particulier de son premier apogée du 7 mars.


Il lui fallait pour y parvenir que se réalise d'abord l'unité de la droite, ce qui n'était pas le cas à l'Assemblée nationale. C'est désormais acquis, avec l'adoption d'amendements qui visent, en même temps, à satisfaire la partie la moins extrémiste de son électorat et celle la plus proche de l'extrême droite, avec la bénédiction du patriarche Nicolas Sarkozy.


Il fallait aussi que les groupes de gauche et écologiste du Sénat renoncent ouvertement à la stratégie qui a empêché l'adoption du projet de loi à l'Assemblée nationale.
Les y pousser, tel est le sens de la phénoménale campagne, rassemblant la quasi-totalité des sensibilités politiques et syndicales, portée par tous les médias et les "unes" de la presse quotidienne et hebdomadaire.

Elle vise à jeter le discrédit sur ce qui s'est passé à l'Assemblée, expression la plus achevée de la colère et de la détermination populaires qui animent un mouvement d'une unité et d'une force exceptionnelles, entièrement tendu vers l'objectif de conduire Emmanuel Macron et son mépris à renoncer à son projet de loi sur les retraites.


La Chambre Haute, au règlement intérieur qui accorde tant de pouvoirs à son président et au mode d'élection qui prive plus de 40 % des sensibilités politiques de toute représentation, est désormais un modèle de vertu et de démocratie !
La voie semble déblayée pour qu'après le Sénat ce soit au tour de l'Assemblée nationale d'adopter un projet honni par l'immense majorité de nos compatriotes.


« Un coup de force démocratique contre le Parlement » comme l'a signifié fort opportunément Eliane Assassi, sénatrice communiste de Seine-Saint-Denis, présidente du groupe CRCE.


Mais la messe n'est pas encore dite car, comme l'ont si bien exprimé Friedrich Engels et un célèbre barbu, donc à la mode, nommé Karl Marx, dans des conditions historiques données, "ce sont les masses qui font l'histoire".
Ce sont elles qui le 7 mars auront l'occasion de le démontrer une fois de plus en faisant bouger bien des lignes jusqu'à obtenir ce qui les a mises en mouvement : le retrait d’un projet qui, s’il était adopté, viendrait assombrir les plus belles années de la quatrième étape de la vie et celles des générations futures.

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