Organisée en octobre, dans le prolongement de l’initiative syndicale unitaire du 29 septembre, toutes les autres composantes de la Nupes et des associations seront là pour imposer des reculs au président de la retraite à 65 ans, des attaques contre l’allocation chômage et le RSA.
Adhérent du PCF depuis 1968, n'ayant pas été consulté, je veux savoir quelle est l’instance statutaire qui a pris, en mon nom, la si lourde décision de rompre publiquement l’union sur des sujets aussi sensibles pour les familles et les jeunes.
Je n’ai pas souvenir d’avoir ressenti un jour aussi nettement cette douloureuse sensation d'être placé, contre ma volonté, dans l’autre camp.
Elle intervient après que Fabien Roussel, pour faire parler de lui, ait assimilé les conquêtes sociales que sont les allocations à de l'assistanat.
Faire parler de lui, il y a réussi. En mal par les femmes et hommes de progrès, de nombreux camarades et les responsables de toutes les formations de gauche et de l’écologie. En bien et même en très bien par d'autres camarades qui n'ont lu ou entendu que le mot "travail", des ministres de M. Macron, des membres du Medef, des dirigeants et élus de droite.
"Trop c'est trop" disent des adhérents du PCF. Ils menacent de rejoindre celles et ceux, très nombreux, qui au fil des années, le plus souvent sur la pointe des pieds, sont déjà partis.
Si je les comprends, je ne les approuve pas. Ce qui se passe, ce n'est plus le PCF. Pour qu'il le redevienne, mais cette fois de plain pied dans notre époque et apte à donner envie de communisme au monde du travail et de la création, il reste à le métamorphoser. Il n'y parviendra pas sans eux.
Restez ! Revenez !
Ne restez pas au bord du chemin. Ne répondez pas aux sirènes de la France Insoumise qui cherche à se renforcer en profitant de votre désarroi, ce qui, somme toute, n'a rien de scandaleux.
Sans réponse satisfaisante à ma question, les adhérents du PCF qui le souhaitent auront, me semble-t-il, toute légitimité de défendre l’honneur de leur parti en participant à la marche sur Paris organisée par la gauche et les écologistes en octobre.