j'aimerais savoir si tous les manifestants qui s'élèvent contre l'extraction du lithium dans un coin particulièrement privilégié de Bretagne sont prêts à se passer complètement de bagnole (ce que je fais et je sais combien c'est difficile).
(les journalistes devraient faire une étude sociologique de ces "militants" pleins d'énergie et pleins de relais dans les media dominants).
J'aimerais savoir si tous les bobos (hypothèse à vérifier) qui refusent l'installation d'éoliennes sont prêts à habiter à côté d'une centrale nucléaire.
Bien sûr, je suis d'accord pour qu'on limite au maximum l'impact humain et animal de ces nécessités... mais il faut aussi arrêter d'être de mauvaise foi et être prêt à utiliser le lithium extrait dans des conditions mystérieuses très loin des petits jardins de résidences secondaires (dont l'impact écologique n'est pas, à mon humble avis, assez étudié).
Le danger nucléaire se résume à l'incapacité de nos ingénieurs trop intellos à concevoir la plomberie, ses soudures, ses problèmes de corrosion, et son obsolescence comme primordiale dans les circuits de refroidissement. Le facteur réchauffement de la planète et des rivières qu'elle porte est aussi passé sous silence. Sans compter le facteur humain et la santé mentale de ces mêmes ingénieurs, qui pour mener au bout leurs bricolages sont prêts à des dénis monumentaux.
Donc, à moins de nouvelles inventions, le lithium semble pour le moment un des facteurs primordiaux pour utiliser l'énergie électrique "intermittente"* (*terme cher aux partisans du nucléaire).
Donc : dites moi si l'écologie à long terme est gagnante si ces combattants de l'écologie "in my backyard" ont des combats bien utiles, avec une ouverture d'esprit suffisante.
partant de l'hypothèse qu'ils sont riches (à vérifier) et probablement propriétaires d'une "villa" dans le coin (à vérifier aussi), je leur suggère de vendre cette villa et d'aller en amazonie française lutter contre l'extraction de l'or en Guyane.
Je reconnais que mon billet cultive une certaine éventuelle mauvaise foi... mais je n'en peux plus de cette hypocrisie des gens "de gauche", qui mettent leurs enfants dans des colonies de vacances à thème et coûteuses tandis que les pauvres n'y ont plus accès alors que c'est eux qui en ont le plus besoin et qui continuent à avoir plusieurs voiture par famille, à faire des kilomètres pour rejoindre la résidence secondaire, tout en pleurant sur le sort futur de la planète et sur l'éventuel passage de camions miniers près de "chez eux".
La villa individuelle, présentée depuis un siècle, comme une solution généralisable, enviable en tout cas même pour les prolos, n'est qu'un instrument de bétonisation des terres agricoles, et génère l'obligation de l'utilisation de bagnoles polluantes... sans compter les crédits immobiliers dont je ne dirais pas ici ce que je pense.
Au lieu de citadiniser les campagnes, il faut jardiniser les villes. Il faut que passer un week-end en ville ne soit pas "inhumain".Il ne faut pas fabriquer des villes si insupportables que tous ceux qui en ont les moyens prennent la fuite le vendredi soir. C'est pour ça qu'il faut se mobiliser, pas pour un petit territoire menacé par l'existence d'une mine. (Etant bien entendu que les expropriés et maltraités par cette mine devront être relogés et indemnisés généreusement - en fonction de leur état de nécessité ; etant bien entendu que tout ce qui pourra être sauvegardé ou déplacé pas trop loin pour protéger flore et faune sera réalisé).
Je m'énerve et j'ai la sensation de nager à contre-courant. Mais je voudrais bien qu'on y pense quand même un peu.