Brise les glaces et les mille chardons
Liberté, emplis nos poumons, sois le maître.
Voyage, de grâce enlace nos membres, nos petons,
Marche, brise les glaces et les mille chardons,
D'imaginaires flous, pauvres en évasions.
De quelles diableries se remplissent nos têtes,
pubs, modes, faux besoins et grand manque d'être,
Dans nos écoles, dans la rue, sous l’édredon,
nos journaux, la télé, déversent le poison,
A peine senti, mais bien mis à l'unisson.
Humain bafoué, jeté en appât aux dettes,
Étudié de toutes pièces semées pour quête,
Lèves-toi, secoue ton corps, sors de la prison
Ou rêve ton esprit malade, chagrin, grognon.
Ne te leurres pas, ce qu'ils veulent, c'est ton pognon.
Courtise l'absolu et du moche tire un trait
Tries le grain de l’ivraie, au musée, au ciné.
Ne sois pas dupe devant tous les mensonges,
Sortilèges scandaleux, grignoteurs de songes,
Renais de tes cendres que tes larmes s'épongent.
La Fiac laboure l'or, passe ton chemin, vas vivre,
Ouvre les bras à tout ce qui te fait grandir