Qu’est ce qu’ils ont les gens ? Qu’est-ce qui se passe dans leur tête depuis si longtemps ?...
Veulent-ils abandonner tout ce qui leur reste d’humanité avec ses sens et sa raison ?... Pourquoi ce comportement masochiste ? Se donner ainsi à une poignée de sadiques, addicts incontrôlables de pouvoir et de fric... Qu’est-ce qui se passe ?...
Veulent-ils s’anéantir complètement, à force ? Perdront-ils la substance essentielle à leur survie ? Pompés comme dans DARK CRYSTAL ?
Je m’en fous, j’écoute la musique du jour, Echoes, tiens ! J’ai le manche de la guitare qui traverse mon cerveau et je fous le camp vers le haut, je décolle de la terre. La batterie secoue mes oreilles, pendant que les solos m’inondent de gazouillis revigorants. J'ai les neurones qui enflent et se scotchent au crâne. Mon corps devient la caisse de résonance et les vibrations se terminent au bout de mes doigts.
C’est qu'ils doivent être accrocs à la douleur pour ne pas vouloir voir à quel point on nous bourre le mou, avec toutes ces histoires de dettes, d’austérité, de discours-alibi et de leurres transis. Nous continuons à mettre notre pognon en banque, faire des emprunts et pendant ce temps... Grand bonheur pour les joueurs de roulette...
Toujours les Pink Floyd, mais là c’est The Division Bell. Je décolle, légère comme un papillon, je vogue sur le paillasson de l’entrée, zouuuu !... Un moment, furtif et plein, je fuis ce monde de douleurs et de tristesses pour oublier à mon tour l'écho de toutes les misères !
On crame tout ce qu’il y a sur cette planète, en pleurant, ayant peur. Victimes et bourreaux scient la branche sur laquelle nous sommes assis. Certains en redemandent, quand on leur laisse le plein « choix ». Ils votent pour souffrir encore, en attendant mieux, ou pire ! A croire qu'ils aiment ça, ce jardin des supplices... Et pour se donner bonne conscience, ils se disent, « c’est comme ça et personne ne pourra rien y changer » !
Alors là, ivre de besoin, de voyage stimulant, je me prends l'album en entier. J'écoute. Je dérive, le casque sur les oreilles, je trouve dans le fracas magnifique d'un plaisir unique, le périple dont j'ai besoin, loin aux confins des rêves, Dark Side Of The Moon.
