En effet, on estime que près de 70 % de l’eau consommée est utilisée pour l’irrigation. Cependant, l’eau douce n’est pas également répartie dans le monde actuel. Retour sur ce phénomène d’actualité.
L’eau est inégalement répartie à toutes les échelles
L’accès à l’eau est inégal en fonction des régions du monde. En effet, on constate qu’une vingtaine de pays dans le monde possèdent un véritable excédent en eau. Tandis qu’à l’inverse, certaines régions telles que le Proche et le Moyen-Orient ont seulement 1 % de la ressource mondiale disponible en eau. En outre, on peut s’apercevoir que l’accès à l’eau est aussi différent en fonction du développement des pays.
A titre d’exemple, l’Australie est beaucoup soumise au stress hydrique. Ce terme signifie que le pays possède une ressource en eau insuffisante, en comparaison avec son besoin global (besoins humains, des entreprises et de l’environnement). Cependant l’Australie a un niveau de développement élevé, ce qui lui permet de mettre en place des dispositifs tels que des barrages et des usines de dessalement d’eau. Elle parvient ainsi à gérer sa pénurie en eau.
En revanche, les pays d’Afrique subsaharienne, n’ont pas le développement nécessaire pour aménager ce type de dispositif. Par ailleurs, cette problématique de développement est aussi applicable à une échelle locale. Les habitants pauvres en périphérie d’une ville ont un accès plus restreint à l’eau en comparaison avec les habitants riches, vivant dans le centre de l’agglomération.
Quels sont les aménagements mis en place pour favoriser l’accès à l’eau ?
Selon les différents pays du monde, les aménagements sont très variés. On retrouve premièrement les petits aménagements hydrauliques tels que des barrages ou des puits. En parallèle, on retrouve de plus gros aménagements, tels que l’impressionnant barrage des Trois-Gorges en Chine.
Néanmoins ces aménagements conséquents peuvent parfois avoir un réel impact sur l’espace et l’environnement. En effet, dans le cas du barrage des Trois-Gorges, des centaines de milliers de personnes ont été dans l’obligation d’être délocalisées. De plus, le barrage a engendré un assèchement de certaines zones, entraînant un impact environnemental conséquent sur la faune et la flore de la région.
Une gestion durable des ressources en eau est-elle possible ?
En raison d’une consommation en eau toujours plus importante, le risque des pénuries d’eau s’accroît (la consommation a été doublée entre 1970 et aujourd’hui). Ce phénomène de pénuries entraîne parfois des conflits d’usage de l’eau. Par exemple, en Espagne, on constate un conflit entre l’usage domestique et l’usage touristique. La gestion de l’eau est, par conséquent, très difficile dans certaines zones comme en Méditerranée ou au Moyen-Orient.
Cependant, il existe des solutions durables pour fournir un apport en eau suffisant. On retrouve notamment le système de dessalement, comme exploité en Australie. Mais on retrouve aussi des politiques de limitations du gaspillage en eau. De plus, certains pays sont très vigilants concernant l’irrigation des terres agricoles. Toutefois, ces dispositifs dépendent majoritairement du niveau de développement du pays.