Parmi ces différentes solutions, la création de puits est une possibilité comprenant de nombreux avantages. Cependant, il existe différents types de puits, capables de contribuer à un développement des populations à une échelle locale.
Les puits creusés
Les puits creusés sont certainement les puits les plus faciles à mettre en place dans des régions éloignées et peu développées. En effet, les puits simples sont adaptés à des villages où résident moins de 500 habitants, en général à l’écart des grandes agglomérations. La technique est simple, elle consiste à creuser à la main, un trou dans le sol d’une profondeur souvent comprise entre 10 et 20 mètres. Les habitants peuvent ensuite récupérer l’eau grâce à des seaux. L’unique condition nécessaire à la création d’un puit simple réside dans la présence d’une nappe phréatique. L’avantage de ce type de puit est qu’il est peu coûteux. En revanche, creuser un trou d’une telle profondeur nécessite une grande force physique. De plus, en raison de la faible profondeur du trou, le puit peut facilement se retrouver asséché ou contaminé par certaines bactéries.
Les puits foncés
Ce type de puits nécessite plus de travail lors de la construction du puit, il est cependant plus efficace sur le long terme. Il convient à des villes de petite taille afin d’approvisionner en eau les habitants mais aussi les terres agricoles. Il représente un réel atout pour des zones reculées dans des pays en développement. Le principe de la construction du puit reste identique au puit creusé. Il faut creuser un trou afin d’atteindre une nappe phréatique, située entre 20 et 100 mètres de profondeur. La technique consiste à se servir d’un grand tube, équipé d’un bout acéré, capable de creuser plus efficacement la terre. Il existe différentes techniques afin de réaliser de puit foncé. On distingue le fonçage par battage du fonçage par injection d’eau. Néanmoins, ces deux procédés sont également susceptibles d’être affectés par un assèchement ou un développement de bactéries.
Les puits forés
Ces derniers requièrent davantage de technique et de main d’œuvre, cependant leur efficacité est remarquable. Cette technique de forage est parfaitement adaptée à des sols rocheux, où la teneur en eau est faible. Il est donc obligatoire de creuser plus en profondeur avant de réussir à atteindre une nappe phréatique, située alors à plus de 100 mètres sous le sol. Le système de forage est plus complexe car il demande de gros moyens techniques tels que des outils rotatifs spécifiques au forage. Cependant, il demeure le système le plus efficace dans les régions sèches du continent africain, où les nappes phréatiques sont rarement localisées à moins de 100 mètres de profondeur.