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Billet de blog 19 novembre 2016

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Franc-maçonnerie : Association caritative ou chambre à gaz des cerveaux au Congo

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au Congo-Brazzaville, pays où la misère  de 92% de la population et le bonheur de 8 % s’opposent et croissent dans les mêmes proportions,  il  n’est plus rare de rencontrer des partisans du régime politique actuel se vanter publiquement  d’appartenir à une loge maçonnique  et de justifier  leur  « pouvoir » et  la   richesse matérielle  qui va avec par cette appartenance.

Il m’a  d’ailleurs  été rapporté, par un africain  ayant séjourné récemment  au Congo,   qu’à   la question posée : Que faites-vous dans la vie et qu’elle est votre métier ? Un jeune brazzavillois  d’une trentaine d’années roulant dans une grosse  voiture 4 x4  toute neuve   ne s’est pas gêné de répondre : « Je n’ai pas de métier ; j’ai un travail. Je suis le   petit  ( sisi séléngué en lingala ) d’un  ministre  dans la franc-maçonnerie ».

Observateur de la vie politique congolaise et française mais engagé aux côtés  des plus démunis, je prends donc la liberté  de m’interroger dans vos colonnes  sur la franc-maçonnerie et le pouvoir.

Qu’est-ce que, dans le fond, la franc-maçonnerie ?

Une association  caritative  ou une machine à appauvrir et à tuer les congolais ?

Pourquoi en France cette confrérie s’érige-t-elle en garant de la laïcité et, dans une certaine mesure, de la constitution alors qu’au Congo-Brazzaville  «  les frères la gratouille » ont tous accompagné  Sassou Nguesso dans son changement de constitution et dans son  « allons seulement » ?

Souvenons-nous que  les plus hauts représentants  de ladite confrérie s’étaient opposés  (en 2008) au Président de la République français  Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci avait simplement  évoqué  la supériorité du curé et du pasteur sur l’instituteur.

Si, comme d’aucuns l’affirment, appartenir  à une loge maçonnique développe le sens de l’écoute, permet l’élévation  de soi et des capacités de régler les conflits, pourquoi Sassou Nguesso  qui se proclame publiquement « chef maçon »  ne s’est-il pas retiré du pouvoir après avoir perdu, avec 8% des voix, la dernière élection présidentielle du 20 mars 2016  organisée pourtant par lui-même ?

Peux- on imaginer un chef de l’Etat français se maintenir à l’Elysée, comme un vulgaire squatteur, après avoir été battu à l’élection présidentielle ?

Existe-t-il deux franc-maçonneries : L’une constructive au Service de la France et l’autre destructive réservée au Congo-Brazzaville, à Sassou Nguesso  et à son clan ?

Enfin,  il faut le dire : Le  Congo-Brazzaville n’est actuellement qu’un vaste camp de concentration dans lequel   la franc-maçonnerie  joue le rôle de «  chambre à gaz des cerveaux ».

Patrick TCHICAYAT

Simple citoyen.

tchicbay@gmail.com

Source : www.congo-liberty.com

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