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Billet de blog 19 juin 2009

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Au moins 2 socialistes boycotteront malgré tout Versailles

Au moins deux députés socialistes boycotteront le Congrès de Versailles lundi 22 juin, à rebours de la décision du parti. Alors que les groupes PS de l'Assemblée nationale et du Sénat sont tombés d'accord mardi dernier, après moult tergiversations, sur le fait d'assister au discours du Président de la République (sans toutefois rester pour la «parodie» de débat qui suivra), Bernard Derosier (député du Nord proche de François Hollande) et Martine Faure (élue fabiusienne de Gironde) affirment aujourd'hui qu'ils n'embarqueront pas pour Versailles.

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Au moins deux députés socialistes boycotteront le Congrès de Versailles lundi 22 juin, à rebours de la décision du parti. Alors que les groupes PS de l'Assemblée nationale et du Sénat sont tombés d'accord mardi dernier, après moult tergiversations, sur le fait d'assister au discours du Président de la République (sans toutefois rester pour la «parodie» de débat qui suivra), Bernard Derosier (député du Nord proche de François Hollande) et Martine Faure (élue fabiusienne de Gironde) affirment aujourd'hui qu'ils n'embarqueront pas pour Versailles.

Ces deux-là font partie des 5 «pro-boycott» de l'Assemblée qui avaient refusé de soutenir la décision du groupe lors de la réunion à huis clos de mardi. Le premier s'était abstenu (avec Martine Martinel et Alain Rodet); la seconde avait carrément voté contre, en compagnie de Philippe Vuilque.

Si ce dernier déclare à Mediapart qu'il se rendra finalement au Château (ainsi qu'Alain Rodet), «par souci de la discipline» et «parce qu'il est normal que la position majoritaire soit suivie», Bernard Derosier n'en démord pas: «J'étais contre cette réforme des institutions, en particulier contre l'instauration d'un droit d'allocution du Président de la République devant le Parlement, glisse-t-il. En cohérence, je refuse d'aller cautionner cette mascarade. Chacun agit en son âme et conscience...»

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Ne se sent-il pas lié par une décision prise collectivement? Ne craint-il pas d'ajouter à la cacophonie ambiante au PS? «Ca n'est pas comme s'il y avait un vote à ce Congrès et que j'affaiblissais le [score] de mon groupe, explique le député du Nord. Cette fois [contrairement au Congrès de février 2008 qui avait permis la ratification du Traité de Lisbonne et souligné les profondes divisions du PS], c'est juste une question de présence physique, donc je n'ai aucun état d'âme.»

Bernard Derosier ne fait cependant «aucun lobbying» auprès de ses camarades -bien que nombre de parlementaires socialistes (en particulier au Sénat) aient pu être très tentés par cette politique de la chaise vide...

Par ailleurs, pour éviter de perdre davantage d'élus en route et s'assurer qu'un maximum viendront à la réunion organisée lundi «dans la salle de la Galerie Basse» à Versailles («pour préparer une réaction collective» à l'issue du discours présidentiel), Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel, respectivement patrons des groupes PS de l'Assemblée et du Sénat, ont fait parvenir vendredi à toutes leurs ouailles un courrier «signalé» (comprendre: de très haute importance), dans lequel ils écrivent: «Les huissiers du Congrès sont prévenus et aideront chacun à se repérer dans les bâtiments». Les deux ténors précisent: «L'itinéraire devrait être fléché»... Les socialistes savent décidément où ils vont.

Illustration 2