Les forces de la gauche alternative et écologiste ont la renommée de s'embourber dans des querelles menant à leur perte. L'élection présidentielle de 2002 était une débâcle non seulement pour Lionel Jospin mais aussi pour la démocratie. La France ne serait sans doute pas le même pays en 2020, si Lionel Jospin avait eu accès au second tour de la présidentielle en 2002.
Bien sûr le mode de scrutin majoritaire et le poids démesuré du président dans la 5ème république n'aident pas les forces politiques à être représentés proportionnellement. Les forces de gauche et écologistes en souffrent particulièrement.
Au vu des enjeux sociétaux et environnementaux il est donc plus urgent que jamais de se mettre d'accord pour proposer une vraie alternative pour la présidentielle de 2022. Un nouveau duel Macron-Le Pen de 2017 n'est pas inéluctable. Mais cela dépend de nous tous qui nous situons dans ce que l'on peut appeler une mouvance pour un progrès écologique et social.
Le premier pas consiste à travailler sur un projet et donc de trouver un terrain d'entente sur les priorités à défendre. Afin de rechercher ce qui nous rapproche et nous unit il est nécéssaire de fédérer autour du projet avant de décider qui le portera. Le choix d'un candidat ou d'une candidate dépendra aussi de la radicalité du projet.
L'une des questions importantes à discuter est par exemple celle de l'avenir de la 5ème république. Si l'on se met d'accord sur un projet de refondation politique dans une 6ème république, la question du rôle du président se pose différemment étant donné que le président sera élu pour œuvrer à la fin de sa fonction selon les préceptes de la 5ème république. Dans cette hypothèse on pourrait imaginer que le/la président.e élu.e nommerait un gouvernement avec un vrai premier ministre pour gouverner le pays, convoquerait et présiderait une constituante, afin de pouvoir faire adopter une nouvelle constitution dans les 2 ans. Dans ce scénario la personne candidate pour une présidence de la transition vers la 6ème république n'aurait pas besoin des mêmes qualités ni des mêmes ambitions qu'aujourd'hui, ou la présidence est sur-stylisée comme le destin d'un homme à la rencontre avec son peuple. Déposer cette sur-présidence dans le musée de l'histoire contemporaine de la France gaullienne paraît nécessaire car elle est un frein à la démocratie.
Si nous avançons en ordre dispersé nous n'obtiendrons rien. Il est donc indispensable de formuler ce projet fédérateur. Si nous y arrivons il importe peu qui le portera. La seule condition est qu'il n'y ait qu'une seule candidature. Pour cela nous devons nous unir autour d'un projet. Si nous arrivons à inverser la chronologie en plaçant le projet avant le choix d'une candidature il est évident que cette union des forces sera le principal atout pour pouvoir changer le cours des choses.
Les enjeux sociaux et écologiques sont suffisamment urgents et graves pour s'y atteler.
L'avenir de l'humanité sera fait de coopération ou ne sera pas.
A nous de nous y atteler pour la France en 2022.
Créons la 'Plate-forme pour l'écologie et le progrès social', créons P.E.P.S.