Amalric: Je suis aveuglé comme par un coup de fusil ! Ce n'est plus du soleil, cela !De Ciz: C'est la foudre ! Comme on se sent réduit et consumé dans ce four à réverbère ! Amalric: Tout est horriblement…
pur. Entre la lumière et le miroir. On se sent horriblement visible comme un pou entre deux lames de verre. ("Partage de midi", P. Claudel, act 1 scène 1)
C’était le temps de l’adolescence, l’époque des tables qui tournent, des corps qui se refusent aux cœurs, des regards espoirs pour toujours qu’on ne peut que trahir.
J'ai tenu sa tête dans mes mains jusqu'au bout. Elle a expiré cinq fois et non quatre comme j'avais cru que le médecin l'avait pronostiqué. Nous avions baissé les volets électriques pour que la lumière soit plus douce, plus respectueuse de la fin de vie de ma mère. Elle est décédée à 18H21. C'est indiqué comme un horaire d'avion sur son acte de décès. Vol AF 1929-2017...
Samedi pluvieux. Je n'aime pas le mois de mars. Un mois traitre. Un mois qui veut faire croire que les beaux jours arrivent, que les mauvais moments sont passés. Mais mars est un mois de novembre qui ne dit pas son nom, qui retient les brumes polluées, les nuages menaçants. L'hiver est encore là sans la joie de la neige dans un Paris "tout gris". Mars, mois de deuil...
Des centaines de véhicules conduits par des chauffeurs énervés, klaxonnes bloqués, gare de Lyon, ce jour de départ pour les vacances de février, zone C. C’est la zone. Faut prendre patience.
Qui est cette femme borgne au visage de lune qui émerge d'une bobine de fil? Qui est cette chose aux formes discutables qui semblent sortir d’un bouillon de légumes ou d’un pot au feu? Qui est cette douceur épaisse, cette crème féminine, cette hôtesse qui, tout à l'heure, après le dîner et le vieil armagnac, proposera à tel ou tel pensionnaire de l'accompagner dans sa nuit?