Notre corps ne ment pas
« Je mens, tu mens, je sais que tu mens et tu sais que je mens, nous savons que nous mentons, j’adore ton nez, tes oreilles, ton menton, n’expliquons rien, surtout, glissons, passons. »
Notre corps, lui, ne ment pas. Et il y a des questions à se poser :
Si nous sommes aveugles, qu’est-ce qui nous a aveuglés ? Et si nous bégayons ou zézayons, ayant un cheveu sur la langue, qu'est-ce qui nous a coupé la parole ? Et si nous souffrons d’ulcère, qu’est-ce qui nous ulcère ? Et si nous avons mal à nos genoux, ne serait-ce pas à nos "je-nous" ? Et si nos pieds nous font souffrir, qu’est-ce donc qui nous casse les pieds ? Et si notre corps se traîne, fatigué, qu'est-ce donc qui nous assomme, nous empêchant de dormir ? Et si nous avons la nausée, jusqu'à en avoir des hauts le coeur, qu'est-ce qui, dans notre vie, nous empoisonne ? Et si nous sommes cancéreux, quelle est donc notre « tu meurs » ?
"Plus cancéreux que moi, tumeur"
Pierre Desproges
Qu’est-ce donc qui en nous nous « tue » ?
Et si c’était ce « tu », nous ayant été adressé ?
Et lorsque l'on parle de nos gênes héréditaires, n'est-ce pas la reproduction que se transmet l’information héréditaire inconsciente, des parents aux enfants ? Ou ce qui a pu tant gêner ?
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« Les mains cessent de prendre, les bras d’agir, les jambes de marcher »
Jean de La Fontaine
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Il en est ainsi de nos « nœuds », à dénouer de toute urgence, par la parole, l’écriture, la poésie, le chant, la musique, la danse, la sculpture, la prière.
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