
Basir avait participé fin mai 2021 à la manifestation que j'avais filmé derrière l’ambassade de France de Kaboul, pour réclamer protection et asile à son ancien employeur. Abdul Basir a collaboré avec les forces françaises en Afghanistan d’août 2008 à juin 2013.

Abdul Basir était père de cinq enfants et marié. Il avait travaillé pour l'armée française en tant que cuisiner dans le camp l'OTAN de Warehouse, à Kaboul. Depuis plusieurs années, il avait demandé un visa pour lui et sa famille. L'ambassade de France à Kaboul a rejeté sa demande plus de trois fois. C'est la deuxième fois qu'un ancien employé de l'armée française en Afghanistan est assassiné par les Talibans.
Le reportage complet a été publié sur la chaîne d'AJ+ français et TV5Monde. “Si les talibans viennent, ils vont tuer tout le monde.” À Kaboul, les anciens interprètes de l’armée française craignent pour leur vie. Ils appellent la France à l’aide. Les talibans, une nouvelle fois sont aux portes de Kaboul et ils ont déjà occupé plusieurs districts du nord d'Afghanistan. Ces traducteurs se sentent abandonné par les autorités françaises.

Plus de soixantaine d’autres d’anciens employés, ayant travaillé plus brièvement pour l’armée française, chercheraient eux aussi à quitter l’Afghanistan. Des médailles, des certificats et des contrats de travail, ces anciens interprètes de l'armée française vivent cachés depuis l'abandon par la France.

Les anciens traducteurs de l'armée française ne croient pas que les services de sécurité afghans parviendront à les protéger. La France elle, a donné sa réponse. Elle n’accordera le droit d’asile qu’a ceux qui travaillent ‘actuellement’ pour la France en Afghanistan.