
La mort de l'oiseau.
Il est le seul ô Phoebus qui connaît tes arcanes.
Instruit dès son plus jeune âge de tes Notus.
Plus déchirants que le chant du cygne mourant.
Protégé par Diane de son arc des fureurs de Vénus.
Quand l'univers flambait, brûlé par Phaéton.
Et que des vals immenses montaient l'avalaison.
Emportant dans ses serres jusqu'en Héliopolis,
Ce bel oiseau venant de Phénicie.
Il est cette robe entr'ouverte que Flore prête
aux pavots des campagnes.
Il est la lyre aux accents cyrrhéens.
Ce déluge qui forme le substrat des montagnes.
Dans ce vaste pays, il est un ciel immense.
Le bosquet du soleil y pare un feuillage immortel.
La faune et la flore dans leurs incandescences.
Donnent aux paysages des allures irréelles.
Le poète dit que l'endroit où il gît.
Est une forêt aux troncs élancés.
Qui donne des fruits mûrs qui ne tombent jamais.
Goutant alors la casse et les sucs d'Assyrie.
Le bel oiseau se baigne sous le ciel vermeil.
Et ressuscite à la vie en entrant dans la mort,
Conquérant par la même une vie éternelle.
F.C.H