L'épidémie de COVID 19 a mis en évidence l'importance du commerce mondial et ses failles. La dépendance des pays envers la Chine, l'Inde, les Etats-Unis etc ..., dépendance voulue par les multinationales à la recherche de toujours plus de profits à moindre coût, sans calculer le prix écologique de celle-ci, et le danger de la perte d'autonomie des Etats.
Il est évident qu'il faut revoir les traités de libre-échange en cours ou en discussion, sur des bases plus démocratiques et respectueuses de besoins humains et de la biodiversité. Actuellement, les ALE (Accords de Libre-Echange) sont en cours avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et le Mexique, ainsi qu'avec de nombreux pays d'Afrique. Ces discussions se font sans transparence démocratique, les Parlements européens n'y participent pas; les résultats des négociations sont difficiles à obtenir par les parlementaires. Le traité avec le Canada doit encore être ratifié par les parlements de l'UE, bien qu'une partie en soit déjà mise en application. Les traités suivants ne seront pas soumis aux Parlements, la Commission Européenne étant seule habilitée à conclure.
Il faut donc que les peuples puissent reprendre la main sur ces traités.
- Soumettre à un audit à participation citoyenne tous les traités multilatéraux et bilatéraux sur les investissements, sur le commerce, et en suspendre l'application durant la durée de l'audit. Abroger tous les traités qui seront jugés illégitimes et/ou abusifs.
- Mettre fin au mécanisme de règlement des différends qui permettent aux grandes entreprises de réclamer des sommes colossales aux Etats, si ceux-ci prennent des mesures d'intérêt général qui diminuent les bénéfices d'intérêts capitalistes privés.
- Soutenir l'initiative en faveur d'un traité juridiquement contraignant, obligeant les entreprises transnationales à respecter les droits humains dans tous leurs aspects: civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
- Instituer des circuits courts favorisant le commerce local, et promouvoir l'agriculture biologique dans chaque pays, en visant l'indépendance alimentaire.
- Développer avec les pays du sud un commerce équitable qui respecte la justice sociale et environnementale, et mettre en place de réels mécanismes de coopération qui éviteraient le gaspillage et favoriseraient l'émergence de leurs économies.