
Combien rêvent de devenir immortel ! Cette quête de pouvoir laisser quelque chose après la mort à défaut de ne pas mourir, qu'une trace reste pour se rappeler de nous que ce soit juste pour nos proches ou une plus grande popularité, la simple notion de commencement qui doit avoir une fin est une souffrance pour de nombreuses personnes. Naître oui, mais mourir, pas forcément !
L’immortalité est une façon d'apaiser ce refus naturel. Si des propositions existent pour être conservé après la mort, télécharger le contenu d'un cerveau n'est pas encore très répandu. Pourtant, manipuler et détenir des informations d'un cerveau spécifique sont des travaux initiés depuis pas mal d'années dans certains univers « secret défense » pour la recherche.
L'Intelligence Artificielle ne peut que faire aboutir favorablement ces travaux de recherche. Lorsque demain il sera proposé de télécharger sa conscience, son savoir, son savoir-être, il semble probable que la liste d'attente soit longue. Avant d'accepter une telle probabilité, ne devrions-nous pas nous poser des questions telles :
- Dans quel intérêt je souhaite qu'on immortalise ma conscience ?
- Pour quel motif je souhaite qu'on télécharge le contenu de mon cerveau ?
- Quels seront les droits, devoirs et sécurités de ces téléchargements ?
- Qui y aura accès ? Qui s'en servira ? Pour quel objectif !
L'immortalité sous cet angle permet de laisser la mémoire, la trace, le savoir d'une personne à une époque. Mieux qu'un livre, qu'une vidéo, nous pourrions disposer de toutes les données précises que la mémoire ne pourrait retranscrire par la parole ou l'écrit. Un savoir, une connaissance puisés bien au delà même de ce que nous pourrions obtenir par l'échange. Une connaissance de l'humain encore plus riche et précise qui comblerait pas mal de pièces de puzzle sur le sujet.
Mais si ces éléments tombaient dans des mains malveillantes : manipuler, orienter, surveiller, faire du chantage, etc. Si ce cerveau et son contenu qui seront rendus immortel détient des informations cognitives de nature à intéresser des services ayant des intentions contraires à l'humain qui possédait ce cerveau ! Y aura t-il conflit entre ledit cerveau et le savoir réappliquer sur une Intelligence Artificielle par exemple ?
Finalement, la question ne serait-elle pas de se demander de quelle nature de téléchargement il s'agit, comment l'encadrer, le canaliser, le protéger selon les objectifs souhaités par le possesseur du cerveau ! En d'autres termes, télécharger le cerveau d'un savant n'aura pas les mêmes attraits que celui d'une personne avec un cerveau qui travaille moins ! Comment ce cerveau de savant va t-il être utilisé et surtout à quelle fin !
Enfin, ces cerveaux téléchargés qui seront réintroduits très probablement dans des robots, voire des êtres humains qui seront rendus plus performants, auront-ils un attrait pour développer l'humain et la race humaine ou au contraire les détruire !
Ces questions que je pose et celles manquantes, sont-elles celles que se posent ces chercheurs en Intelligence Artificielle ?