Je m'étais dit que j'allais zapper tous ces articles sur le burkini et les fantasmes qu'il traîne dans son sillage. Le Conseil d’Etat m'avait rassurée sur notre santé mentale. Je pensais l'affaire close. Erreur !!! C'était méconnaître notre premier ministre. Laisser tomber la muleta, jamais ! Et si les français en venaient à réfléchir ? Horreur et putréfaction. Donc, alimenter un débat mal posé, jouer du menton et tutti quanti. Minable. En quoi il devrait se pacser avec N. Sarkozy.
Le plus drôle (si l'on peut dire) c'est que le burkini n'a rien d'une toilette halal. Et que les islamistes les plus radicaux ne l’autorisaient jamais ! Légiférer (ah! toujours la grande idée pour appâter le chaland) ? Mais sur quoi ? "Une loi contre le burkini, ou une loi contre les signes religieux dans l’espace public ? Dans ce cas, on empêcherait tout type de processions religieuses. Ce serait étrange que ceux qui revendiquent les racines chrétiennes de la France interdisent les fêtes en l’honneur des Saints-Patrons" fait justement remarquer Jean Léonetti.
J'observe, en passant, que l'on ne s'attache qu'à la mise des femmes et bien moins à celle des hommes. Pourtant, l'on pourrait considérer qu'une barbe, un calot, une kippa, un talith, une longue tunique sont aussi signifiants. Non ?
Ce que je crains c'est qu'au nom d'un laicisme radical on ne renvoie à une communauté, qui ne me paraît pas adhérer dans sa majorité à un islam redouté, l'image d'un pays qui la rejette au risque de la pousser vers ce que l'on craint.
A ce stade, je ne vois qu'une solution : l'uniforme ou le tablier pour tous, une laicisocratie imbécile qui n'aura qu' un mérite : mécontenter tout le monde. On a les majorités qu'on peut :-).