Dans le désespoir d’une lanterne grenade,
Sur le rebord d’une fenêtre azurée,
La poterie fissurée emporte sa cargaison de confettis,
D’oublis et d’interstices,
À l’abri d’une poésie,
La plante meurtrie grandit, ouvre ses branchies,
Plonge ses guenilles dans l’infini mouvement du navire,
Derrière les incartades d’un chat-huant,
L’hiver prolonge ses charmes irradiants,
La chair s’ébranle, se transforme,
S’élance sur les traces de patins invisibles.
La main est un scalpel ; l’œil, un tournevis ; l’oreille, le sacre de la raison.
Rien n’arrête l’avenir et rien ne retient la maladie.
Dans son excessif désarroi,
Sous une lampe à huile, une chouette tweete une saillie brûlante.
Dans la pénombre ressuscitée d’un couloir impénétrable
S’élance une écriture grave, éruptive, orgueilleuse.
Les battements du canon abandonnent leurs rêveries sourdes
Et leurs délices posthumes,
Le chemin poétique se referme sur le chapitre des non-dits,
La permission de vivre affleure entre les vers d’un destin libre.
La vie est là ! Ivre, lascive, timide, combative, elle attend, elle guette…
La valse des étoiles et des oreillers occupe la salle des banquets,
Sur la morsure du froid,
Le baiser de la nuit emporte dans son long silence une pluie de souvenirs.
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