En complément de l'article de Benjamin Stora
Le numéro spécial de Marianne,« L’extrême-droite ».
On y apprend d’abord que l’extrême-droite est française de naissance et commence bien avant Vichy ou les années 1930 ; avec la haine de la Révolution Française et par prolongement rétrospectif, celle de l’esprit des Lumières comme un long complot (déjà ) contre la monarchie et religion. .
Depuis, elle s’est nourrie des actualités successives pendant 2 siècles d’histoire de la France puis de l’Europe puis du monde ; le complot est devenu international après la 1° guerre mondiale
Mais quels qu’aient été ses courants puis ses transformations en groupes et progressivement en partis politiques, on y retrouve les mêmes composantes idéologiques jusqu’à nos jours :
-Le présent est le résultat d’une décadence morale voulue délibérément par certaines composantes de la société qui cachent leurs intentions, d’où les théories du complot
-Une conception de la nation diamétralement opposée à la définition républicaine de 1789 : la nation est dans le sol, la naissance, la lignée ; puis la race.
-La notion même de droits de l’homme et du citoyen est par définition antinationale.
-Quand cette philosophie se transforme en action politique, il y toujours l’anti-parlementarime et une conception mystique du rapport réciproque entre le chef et le peuple
-Le but politique est toujours une contre-révolution avec retour à un état antérieur de la société
-Enfin, la religion (catholique) est le plus sûr allié pour tous les courant de l’extême droite française ; à la seule exception de l’Action Française, d’ailleurs excommuniée dans les années 30 pour paganisme en même temps que le marxisme pour athéisme.