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Nicole Péruisset-Fache

Professeure agrégée honoraire, Docteure de l'Université de Rouen, Qualifiée aux fonctions de maître de conférences, Chercheure en sciences humaines indépendante, poète à ses heures

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Billet de blog 26 août 2021

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Poème du 26 août 2021

Dans une vie prochaine, peut-être, tu viendras à ma rencontre, les bras grands ouverts puis doucement me berceras contre ton corps, ou encore, quand j’ouvrirai la porte, je verrai tout d’abord près de ton visage aimé une gerbe de fleurs fraîches que tu m’offriras, comme autrefois aux jours de fête.

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« Amants, heureux amants, voulez-vous voyager?

            Que ce soit aux rives prochaines ;

Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau,

            Toujours divers, toujours nouveau ;

Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste. »               Jean de La Fontaine

  « Donc ce sera, par un clair jour d’été …»

                                                 Verlaine

 Songerie

 Dans une vie prochaine, peut-être, tu viendras à ma rencontre, les bras grands ouverts puis doucement me berceras contre ton corps, ou encore, quand j’ouvrirai la porte, je verrai tout d’abord près de ton visage aux yeux verts une foison de fleurs fraîches que tu m’offriras, comme autrefois aux jours de fête.

Dans une vie prochaine, peut-être, nous nous arrêterons près de la mer, main dans la main, oublieux de l’univers et des passants importuns. Je fermerai les paupières, sans parler, m’appuierai à ton épaule, et laissant le vent soulever mes cheveux, humerai à pleins poumons l’air salé du grand large où rasant les vagues au cours de leur voltige, crient et se jouent les mouettes sauvages.

Dans une vie prochaine, peut-être, nous prendrons côte à côte les chemins de la forêt odorante où s’éveille le printemps, et foulerons à loisir la jonchée bleu indigo des jacinthes de mai, écoutant ensemble le frissonnement de la brise dans la feuillée et le chant limpide et gai des oiseaux invisibles.

Dans une vie prochaine, peut-être, par un beau jour d’été, nous irons flâner dans ta ville, le long des ruelles sinueuses des temps passés, où restent inscrits tant de vestiges de l’Histoire, ignorés des badauds pressés qu’embarrassent leurs emplettes futiles. L’odeur des cours ombreuses envahies d’herbe entre les pavés, où résonnent des bribes de paroles, nous dévoilera la vie frémissante de chaque jour pour les habitants d’un autre temps.

Dans une vie prochaine, peut-être, par grand soleil d’été, brûlant et doré, nous irons nous jeter dans l’océan et plonger en riant à travers l’écume des rouleaux qui déferlent en désordre vers les sables de la plage.

Dans une vie prochaine, peut-être, à la fin de chaque jour, la nuit nous réunira au même lit, apaisés, sereins, confiants, dans l’attente d’un nouveau matin et des surprises du lendemain, jusqu’au terme assigné par le destin.

                                                                                                                                                                          26 août 2021

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