Les astres qui fourmillent dans la nuit de velours
La Grande Ourse, Orion, Bételgeuse,
La Croix du Sud, la Voie Lactée toujours
Que de Cuba à l’Afrique je cherchais, voyageuse,
Un vent d’été joyeux s’engouffre aux rues de ta ville
Sourire aux lèvres, les passants se hâtent vers la mer
Nos jours heureux ont disparu à l’horizon amer
Poésie, ma solitude, pic d’un Everest
Si près de la lune, du soleil, du vide,
Que je n’ai jamais vaincu ni par l’ouest ni par l’est
Lot de tous les rêveurs, même ce riche exilé, Ovide.
Vent et soleil sur la plaine aux blés dorés
Ciel bleu de myosotis, et rouges coquelicots
En ce 14 juillet de fête aux tricolores calicots
Absents les vivants que nous avons adorés
Là-bas, au loin, l’écœurante rumeur du monde, villages et paysages à feu et à sang, la haine, la poussière, le bruit, la fureur des dieux imaginaires … Les dollars voyagent de main en main, les cours de la Bourse montent et descendent, les jets des hommes d’affaires se croisent dans le ciel