Je me fous de tout
Je me fous de vous
Je me fous de nous
Je me fous de toi
Je me fous de moi
Pourtant je m’amuse du chat
Qui vit en bas de chez moi
Qui s’amuse à effrayer les palombes
Qui dévorent les branches du bas
Du seul arbre qu’elles veulent sans ombres
Dans ce jardin aux murs de pierre
Où ses griffes ne l’aident guère
Je me fous de tout
Je me fous de vous
Je me fous de nous
Je me fous de toi
Je me fous de moi
De ce monde en crise
Où quoique l’on dise
Il ne tient qu’à nous
Qu’il ne soit plus flou
Je me fous de tout
Je me fous de vous
Je me fous de nous
Je me fous de toi
Je me fous de moi
Pour cette vie offerte
Nous laissant l’appeler Terre
Où notre lâcheté
Lui fait subir
Ce que l’on a fait subir
A nos propres mères
Je me fous de tout
Je me fous de vous
Je me fous de nous
Je me fous de toi
Je me fous de moi
Pour cette ignorance
Que l’on ne comblera jamais
Où la violence de nos regrets
Est comme une espérance
Pour cette soit-disant pureté
Alors qu’elle n’est
Que le décès annoncé
De nos rêves d’éternité
Par absence d’égalité
Je me fous de tout
Je me fous de vous
Je me fous de nous
Je me fous de toi
Je me fous de moi
Où je m’attriste au pas
De ne plus voir d’amis
Mais juste des soldats
Qui comblent leur ennui
Accroché.e.s à ce non
Que l’on ne veux plus a raison
Enchaîné.e.s à ces dettes
Que l’on ne veux plus sans raison
Laissant en ruine à l'oraison
Notre propre maison.
