Blanquer sauvé des eaux
La puissance annoncée de cette grève, du rejet de ce Ministre et de sa politique, a bien évidemment posé la question de son départ. D'un coup, les pages de journaux se sont mises à bruire de rumeurs de dissension intra gouvernementales, et le Parti Socialiste (mais pas sa candidate), suivi de près par Yannick Jadot, réclamèrent ex abrupto la démission de Blanquer.
Un départ forcé de ce ministre aurait rebattu les cartes à quelques encablures de l'élection présidentielles, affaibli Macron, et, corrélativement, permis à la question de l'Education de prendre la place qu'elle mérite : au coeur de la campagne présidentielle, comme l'un des volets centraux de la question de la Justice sociale qui travaille le pays et devrait irriguer son débat démocratique, au lieu de la fange raciste et réactionnaire dans laquelle cette campagne croupit jusqu'ici.
Las, au soir même du cette grève d'une ampleur exceptionnelle, les dirigeants syndicaux s'asseyaient avec Blanquer, acceptaient de bonne grâce un cadre de "dialogue" renforcé avec lui, et discutaient de ses propositions pourtant absolument dérisoires, de quelques recrutements insuffisants et précaires, saupoudrés de quelques masques plus filtrants. C'est donc dit : le Ministre pourra, cahin-caha, terminer son quinquennat.
Déni, mépris, libéralisme et autoritarisme...
C'est la démultiplication des protocoles sanitaires (une cinquantaine à ce jour), annoncés le plus souvent du jour au lendemain, via des médias le plus souvent privés, faisant porter une charge de travail (et un risque sanitaire) considérable aux personnels de l'enseignement public, qui a été l'étincelle déclenchant cette grève massive.
Car depuis deux ans, la seule constante de la politique de gestion de la pandémie au niveau du Ministère a été une combinaison de déni et de mépris.
Déni de la réalité de terrain, depuis le "nous sommes prêts" de mars 2020, jusqu'aux variations négationnistes autour du thème d'un virus ne circulant pas ou peu dans les écoles, en passant par l'affirmation que les personnes vaccinées ne seraient pas contagieuses.
Entré Rue de Grenelle avec le (beau) slogan de "l'école de la confiance", Blanquer aura comme rarement contribué au discrédit de la parole publique.
Mépris des personnels de l'enseignement public, mépris des élèves et de leurs difficultés. C'est évidemment le cas en annonçant des protocoles pour ne pas les respecter, ou en sachant qu'ils ne peuvent pas être vérifiés. Mais plus encore en ne prenant aucune disposition pour faire face aux problématiques nouvelles, ou en tout cas aiguisées par la pandémie : depuis la perte sèche d'apprentissages par nombre d'élèves lors du confinement, ou du fait de la pandémie elle-même, jusqu'aux urgences psy dont le nombre a explosé, la seule réponse du Ministère aura été "business as usual". Aucun plan de rattrapage, aucune adaptation des programmes, aucun délai dans le calendrier des réformes... mais des crédits d'impôts étendus pour celles ou ceux qui auront eu recours aux officines privées dispensant du soutien scolaire à distance.
Dit autrement : dans un système scolaire déjà remarquable par sa capacité à reproduire les inégalités sociales, face à une pandémie qui a accru lesdites inégalités dans le monde entier, le choix du Ministère Blanquer aura été de les laisser s'aggraver.
...la politique sanitaire est le prolongement de la politique scolaire
Si on s'abstrait un moment du tourbillon des chiffres de contamination dont les établissements scolaires sont devenus le premier vecteur, il est frappant de constater que depuis deux ans, aucune politique publique de prévention et de suivi n'a été mise en place. En réalité, des tests aux masques en passant par les vaccins, tout a été entre les mains du secteur privé, tandis que l'hôpital public croulait sous la peine. Enfin, si, il y a une espèce de "politique publique" : celle qui fait tout reposer sur la responsabilité individuelle, qui rend les non-vaccinés responsables de tous les maux, une politique dont le seul aspect collectif est l'aspect punitif.
Libérale-Autoritaire avons-nous dit. A cet égard, la fiction de "l'école ouverte" (avec des classes ces jours-ci totalement dépeuplées et des myriades de personnels absents les uns après les autres recouvre une simple exigence : que l'Ecole serve de garderie pour le Capital. Elle est "ouverte" au virus, "ouverte" aux injonctions contradictoires, "ouverte" en un mot à la peur et à la mise en cause des individus. Souvenons-nous du mot de Richard Ferrand "si l'on tombe malade c'est qu'on l'a cherché". Scientifiquement c'est grotesque. Mais politiquement c'est précisément se situer dans une perspective de mis en concurrence de "bons" et "mauvais" individus, "évalués" selon leur capacité à se conformer aux consignes venues d'en haut - aussi abracadabrantesques puissent-elles être.
Qui ne reconnaît dans ce principe ce qui fonde et guide toute l'action du couple infernal Blanquer et Vidal depuis 5 ans?
Car c'est bien la mise en concurrence de tous contre tous qui sert de fil à plomb de l'ensemble des "réformes" commises depuis 5 ans, au point qu'elles mettent l'Ecole, ses élèves et ses professionnels dans une situation de tension de plus en plus insupportable tant cela va à l'encontre de ce qui y a amené la plupart d'entre eux : la volonté de transmettre pour élever, émanciper.
Cinq ans de Ministère Blanquer ont transformé l'Ecole en véritable porte de l'angoisse
Des évaluations normatives dans les écoles primaires (sous couvert surplombant des "neuro sciences" se substituant à celles de la pédagogie), mettant de facto les écoles, sinon les professeur-e-s, en concurrence, jusqu'à Parcoursup qui fait de chaque note à partir de la classe de première une source d'angoisse pour un avenir incertain, conditionné de façon mystérieuse par les choix d'option dès l'entrée au lycée. Et la réforme du bac, tout en faisant éclater le cadre de la classe (tout un symbole de la volonté d'atomisation de la moindre parcelle de collectif, qu'on ne peut s'empêcher de mettre en parallèle avec la liquidation des commissions paritaires où siégeaient les syndicats) transforme de facto le baccalauréat en diplôme local - là encore avec les "bons" et les "mauvais" lycées. Et que dire de la suppression d'innombrables heures d'enseignement général en enseignement professionnel, soumis de plus plus aux étroits besoins immédiats des grandes entreprises - là aussi le parallèle avec la garderie du Capital que nous avons évoquée plus haut s'impose sans peine.
A cet égard, le dédoublement des classes de CP et CE1 en REP est une mesure qui semble n'avoir été pensée que comme un écran de fumée pour prétendre "faire quelque chose" contre les inégalités. En réalité, les résultats de ce dédoublement, selon la Deep, sont minces, en particulier en CE1. Non seulement parce que, en soi, dédoubler sans rien changer par ailleurs (et même en supprimant un dispositif plus qu'intéressant "plus de maîtres que de classes" sans aucune évaluation) ne peut être une solution miracle, mais aussi parce qu'encore faudrait-il s'assurer qu'en face des élèves on met en place des équipes enseignantes revalorisées, formées, soutenues, expérimentées collectivement. Pour le moins - sans même souligner ici le cas du 93 où les semaines et les semaines d'absence d'enseignement s'accumulent - tel n'est absolument pas le cas.
C'est tout ceci qui a rendu d'autant plus odieuse la tribune de soutien à cette politique parue dans le JDD , signée par nombre de personnes visiblement aussi proches de Lrem qu'éloignées de la réalité du système éducatif, dont MC Solaar, auquel il faut conseiller la lecture de la tribune en réponse impulsée par les Stylos Rouges, laquelle démontre à quel point le Ministère Blanquer fut un Ministère amer.
Sans défaite politique ou électorale de Macron, comment ce processus de démantèlement de l'enseignement public pourrait-il être stoppé à brève échéance ?
L'élection présidentielle représente donc un moment particulier : celui où ce processus de déstructuration profonde de tout ce qui produit du commun à l'Ecole, au Collège, au Lycée et à l'Université, risque de franchir une étape irréversible, si Macron (ou un variant plus à droite) est reconduit à l'Elysée.
Est-il étonnant que sa campagne se soit ouverte avec l'annonce de la création de véritables directeurs d'écoles primaires de plus en plus autonomes (avec la loi Rilhac), sous le prétexte de l'état de délabrement des écoles marseillaises?
Est-il étonnant, à l'autre bout du système éducatif, que l'autre aspect majeur de l'entrée en campagne de Macron soit l'annonce que l'enseignement supérieur devrait devenir payant? L'endettement des étudiant-e-s est certainement une perspective riante pour les banques, mais sur le fond il s'agit de pousser aussi la logique déjà bien avancée de la concurrence et du classement entre universités à son paroxysme, quitte a s'en faire s'écrouler des pans entiers.
La puissante grève du 13 janvier a eu comme acquis essentiel de remettre l'Ecole au coeur du débat public (et que Blanquer annonce quelques recrutements précaires, dont on peut parier que la plupart n'auront même pas lieu). Mais ledit débat public va être de plus en plus polarisé par l'approche de l'élection majeure de la 5ème République. Or dans cette élection, l'aspiration des enseignant-e-s à en finir avec les réformes d'inspiration néo libérales et rebâtir une école où il fait bon étudier et enseigner, une école de l'émancipation et non de la compétition, va avoir du mal à s'exprimer. Car, n'en déplaise notamment aux tenants de la "primaire populaire", à Gauche, on est loin, en matière d'enseignement public, d'avoir ainsi qu'ils le prétendent pourtant un "socle commun".
Peut-on revenir sur les "réformes" Blanquer et changer de cap... en niant leur existence ?
C'est cette question qui vient à l'esprit quand on parcourt les propositions d'Anne Hidalgo, candidate du Parti Socialiste (ou candidate à diriger son cortège funéraire). L'Education y est présentée (pp 21-22) comme une priorité, et d'ailleurs quelques propositions pas inintéressantes notamment sur la disparition des ghettos scolaires émaillent ce projet. Mais il faudrait une sacrée dose de crédulité pour prendre au sérieux les quelques propositions socialistes : l'accueil de la proposition de "doublement" des salaires enseignants a été accueillie sur le terrain par une franche hilarité, à tel point qu'Anne Hidalgo elle même ... n'en parle plus !
Quant aux réformes menées par Blanquer et leur logique libérale et autoritaire, il n'en est absolument pas question. Il est vrai qu'à en croire Najat Vallaud-Belkacem, interviewée par le JDD du 9 janvier : "rarement un ministre sera resté aussi longtemps en poste pour un bilan politique aussi faible".
Inutile d'épiloguer : le remodelage libéral, concurrentiel, de l'Ecole, passe quasiment inaperçu à ses yeux car elle fut, il y a si peu de temps, la collègue au gouvernement d'un certain Emmanuel Macron, alors Ministre des Finances, poste sans lequel il ne serait jamais devenu président de la République. Ni elle, ni le PS, ne voient ce qui a été fait durant 5 ans car cela leur paraît naturel - de la même manière que, au niveau national, c'est massivement que les salarié-e-s en général et les enseignant-e-s en particulier se détournent de ce parti tant le souvenir de sa politique passée, et tout particulièrement du quinquennat Hollande, reste cuisant.
La "primaire populaire" ou l'impossibilité d'un "socle commun"
La petite équipe de la primaire populaire a certainement réussi son coup d'éclat médiatique en réunissant pourtant trois fois moins de clics gratuits que de votants payants à la primaire socialiste d'il y a cinq ans. Beau travail d'auto-promotion, sans aucun doute. Mais elle repose sur un présupposé qui est totalement invalidé par l'expérience : qu'un "socle commun" existerait entre les différentes composantes de la Gauche et de l'Ecologie. Ce "socle commun" en ce qui concerne l'Education est à retrouver dans le "projet 5" : pour l'essentiel il propose (qui s'y opposerait?) d'augmenter les salaires, mais sans chiffrage (ce qui évoque le tout dernier tract de Yannick Jadot dans lequel on parle de "dégel progressif (sic!) du point d'indice"), ou encore de mettre en place un service public de la petite enfance (fort bien).
Mais au-delà de ces généralités qui ressemblent au fameux "couteau sans lame auquel il manque le manche", la tentative de noyage de poisson à laquelle toute cette opération s'apparente laisse quand même apparaître quelques étranges écailles. Ainsi voit-on apparaître une proposition de "référendum sur l'écriture inclusive" (drôle de priorité, on en conviendra) - ou encore dans le même chapitre la mise en place de "centres de médecines alternatives"remboursés par la Sécurité sociale, dont on se demande bien ce qu'ils peuvent être. En creusant davantage, et c'est Laurent Frajerman qui l'a fait dans cet article, on trouve une mise en accusation directe des enseignant-e-s, accusés somme toute d'être les agent-e-s du racisme structurel, et sommés de suivre des stages de rééducation "obligatoires"...
C'est d'ailleurs toute l'escroquerie de cette "primaire populaire" que d'utiliser l'aspiration largement partagée à ce que vienne au pouvoir un gouvernement qui mène une politique "de gauche", pour faire passer en contrebande un "socle" qui n'a rien de commun mais au contraire se situe lui aussi sur le terrain de la destruction du Commun, et substitue à la lutte contre le marché, sa logique libérale, et les conséquences catastrophiques de la course au profit sur les humains et la planète, celle visant à une redistribution des parts de marché cognitif entre "communautés" mises en concurrence au sein même d'un capitalisme qu'on a renoncé à remettre en question.
En attendant Jadot... le programme du pôle écolo propose de supprimer les REP et les concours du Capes et de l'Agrégation.
Yannick Jadot annoncera donc son programme le 29 janvier. Mieux vaut tard que jamais, encore quelques semaines et le premier tour serait passé. Mais si il a été peu disert jusqu'ici sur les questions éducatives, le pôle écologiste a adopté un programme qui y consacre un chapitre entier, et qui vient de sortir en librairie ce qui semble indiquer tout de même que la mouture finale n'y sera pas étrangère.
Le programme du pôle écologique a été adopté de la même façon que le furent les textes de Génération.s (cf. mon précédent post de blog) : un vote bloqué une fois qu'un Comité d'experts auto mandatés eurent fait le tri dans un fatras de contributions.... dont celles que le Comité thématique que j'anime avait adressées, pour finir directement à la poubelle (ou n'en rester que des bouts de phrases ça et là, comme des épaves). Le tout sans même que s'ouvre un espace pour en discuter publiquement. Répétons-le : sans 6ème République en actes chez ses promoteurs, il n'y aura pas de 6ème République du tout.
Il n'empêche, nombre de choses intéressantes figurent dans ce programme, notamment sur la question du numérique qui est un vrai défi et un vrai sujet central sur lequel on reviendra dans un prochain post. Notons aussi que la volonté de revenir sur les réformes Blanquer y figure. Mais quel flou général ! "En attendant Jadot", qui prend son temps, et peut-être pour ne pas lui lier les mains, rien n'est chiffré, et tout est mélangé.
Mais deux mesures très inquiétantes y figurent. La première est celle d'une "dotation progressive" des établissements selon leur composition sociale "sur le modèle de la loi S.R.U" (p.42). Or il se trouve que précisément c'est dans les plans du Ministère et que l'expérimentation en ce sens a même déjà commencé ! On remplace le label "Rep" dans plusieurs académies (Aix-Marseille, Lille et Nantes) par des "contrats locaux d'accompagnement". Inutile de s'étendre : c'est très exactement la même logique de mise en concurrence d'établissements de plus en plus autonomes. D'ailleurs la version initiale du projet du pôle écologique incluait carrément le salaire des enseignant-e-s dans le calcul de la dite dotation ! Comme si les établissements scolaires fonctionnaient de la même manière que les entreprises privées....
La seconde mesure (p.44) est la suppression des concours actuels au profit de nouveaux concours qui sont peu définis sinon qu'ils seraient basés sur "la formation pédagogique" et donc si l'on comprend bien (sinon pourquoi parler de nouveaux concours?) plus sur la maîtrise des discipline d'enseignement. Mais concrètement à quoi cela revient-il sinon supprimer un des derniers cadres statutaire commun aux centaines de milliers d'enseignantes et d'enseignants, précisément en plein coeur d'une offensive visant à individualiser, fragmenter, et mettre en concurrence établissements, élèves, ou enseignant-es, les uns contre les autres?
Le seul moyen efficace et raisonnable de poser la question d'un gouvernement rompant avec la politique de Macron dans l'élection présidentielle, c'est le vote pour le candidat de l'Union Populaire
La seconde réunion plénière du Parlement de l’Union Populaire réuni autour de la candidature de jean-Luc Mélenchon s'est tenue dimanche 23 janvier à Paris, en présence de Benoit Teste, invité en tant que secrétaire général de la FSU. Elle a largement porté sur les questions d'Education sur lesquelles on pourra lire les propositions détaillées de l'Union Populaire ici. J'en retiens notamment cette phrase de Jean-Luc Mélenchon concluant provisoirement cette séquence : "il s'agit pour nous de faire reculer le marché et sa logique, tant dans la délivrance des diplômes qu'il faut retirer au privé que dans la définition des objectifs de l'Ecole".
Cela fait écho à cette déclaration d'intention du livret thématique mis en lien plus haut qui entend faire advenir "une école commune de la 6ème République où il fait bon apprendre", ce qui de mémoire était exactement l'axe que l'une des contributions de fond du Comité thématique de Génération.s mettait en avant (mais la page de ce Comité thématique et ses contributions ont malheureusement disparu lors de la refonte du site du Mouvement Génération-s).
De même trouvera-t-on dans ce livret la perspective claire d'abroger les réformes Blanquer et nombre de revendications provenant à l'évidence des nombreuses rencontres organisées par les député-e-s de la France Insoumise avec les organisations syndicales - et avec d'autres mouvements politiques dont le Comité thématique éducation de Génération.s d'ailleurs (réunion qui avait été très productive et fraternelle, avec notamment Sabine Rubin et Paul Vannier, lors de laquelle une vraie convergence sur le fond s'était dessinée). Cela ne veut pas dire qu'il n'y ait pas des manques ou des questions à discuter, mais au moins la direction est claire et bien définie.
Dans la situation de fragmentation du paysage politique (qui elle aussi renvoie d'ailleurs à ce que le capitalisme devient à l'époque du numérique et de l'individualisation à outrance), le seul pôle susceptible dans ces élections de permettre que s'exprime avec force l'aspiration à un coup d'arrêt à la logique marchande, libérale, autoritaire, qui existe dans l'Education comme elle s'insinue dans les moindres replis de nos existences, la seule force politique dotée d'un programme cherchant à répondre à cette aspiration, et en mesure potentiellement de gouverner, c'est l'Union Populaire constituée autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
J'entends à l'avance les sempiternelles remarques sur la personne de Mélenchon, ou sur la FI. Mais il ne s'agit pas de rejoindre la FI, dont je ne sais pas encore si l'Union Populaire permettra le dépassement nécessaire ou pas. Il ne s'agit pas non plus, comme l'a très bien dit mon camarade de Génération.s Ali Rabeh à Nantes, de rejoindre un homme.
L'enjeu de cette élection est de faire barrage à la poursuite d'une politique absolument dévastatrice, entièrement guidée par les exigences d'un système basé sur la recherche du profit. Aucun être attaché à l'exigence de justice sociale ne peut accepter sans chercher à s'y opposer qu'elle se prolonge 5 ans de plus. Et il n'y a raisonnablement qu'une possibilité, aussi mince soit-elle, de manifester la volonté d'y porter un coup d'arrêt dans cette élection : et c'est en votant pour le candidat de l'Union Populaire.