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Billet de blog 3 décembre 2011

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Le problème de la transmission du SIDA par les injections... Interview Dr Khamassi, OMS

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Sur les quelques 16 milliards d'injections annuelles au cours de soins, la moitié seraient 'sales', selon l'OMS. Phlébotomie, injections (de médicaments, produits d'anesthésie, vaccins,), perfusions, prise de sang, etc., sont autant de procédures à risque dont on parle très peu.

Dr Selma Khamassi: Tout simplement parce que le problème de transmission du SIDA par les injections n'a encore pas été résolu. En fait il est de plus en plus d'actualité. je ne parle pas uniquement des injections chez les utilisateurs de drogues injectables mais aussi et surtout des injections faites en milieu de soins. Il y a de plus en plus d'évidence que les injections à risque ne sont plus le fait des pays en développement uniquement. L'épidémie d'hépatite C qui a eu lieu dans une clinique du Nevada aux États-Unis il y a deux ans, a permis de dévoiler l'importance des injections à risque qui sont prodiguées aux EU et ailleurs. Réutiliser des seringues en changeant l'aiguille est très répandue dans les pays développés surtout lors de l'utilisation de flacons de médicaments multi dose. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, y compris parmi les experts et les organismes internationaux qui travaillent sur le SIDA, on n'en n'a pas encore fini avec les injections à risque

Question: Quelle serait la part des injections sales dans le Burden of Disease (Département Fardeau des Maladies) pour le SIDA et les hépatites?

Dr Selma Khamassi: Cette note me laisse perplexe. Elle évoque certes les grands progrès faits en matière de lutte contre le SIDA ces dernières années mais n'évoque pas du tout les cas de SIDA transmis par les services de soins. Il y a une petite mention de cas de SIDA qui augmentent chez les enfants dans les pays d'Asie Centrale, d'Europe de l'Est, du Moyen Orient et d'Afrique du Nord mais sans vraiment s'attarder sur le phénomène ni sur ses causes. Juste pour parler des pays d'Asie Centrale, plusieurs études ont été menées sur les enfants qui sont séropositifs alors que leurs mères sont négatives. Ces études ont prouvés que, pendant que la transmission mère-enfant est en train de diminuer dans ces pays, le nombre d'enfants de moins de 5 ans infectés par le VIH est en train d'augmenter de façon inquiétante et ils ont réussi à trouver un lien avec la notion d'hospitalisation, de sa durée et surtout le fait d'avoir reçu des injections et des transfusions de sang chez ces enfants infectés. L'autre fait inquiétant aussi est que la nouvelle grille d'indicateurs pour le suivi du SIDA qui vient d'être publiée par l'ONUSIDA "Global AIDS response progress reporting 2012" occulte complètement la prévention du VIH en milieu de soins.

Question: Vos plans pour l'avenir?

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