Afin de situer le contexte, je suis handicapé en fauteuil et âgé de bientôt 78 ans. J’ai l’habitude d’afficher mes opinions au moyen d’écrits exposés au regard du public, relevant donc de la Loi de 1881, fixés sur mon fauteuil, ceci dans l’espoir de susciter des discussions.
Le 19 octobre 2024 je fus pris à partie par un individu qui m’ordonna de retirer l’affichette, et devant mon refus, demanda l’intervention de la police municipale qui me fit la même demande sauf à devoir quitter le marché hebdomadaire sur lequel se situait le « problème » Déjà je fis remarquer les atteintes à la liberté d’expression et/ou la liberté d’aller et venir.
Le samedi suivant, soit le 26 octobre, à nouveau sur le marché de ****, je remarquai qu’un ASVP utilisa son téléphone dès qu’il m’aperçut et moins de dix minutes après, alors que je rentrais chez moi, je fus interpellé « suite à la plainte de commerçants » par la brigade de gendarmerie. L’OPJ retira mon affichette malgré mon opposition et je fus ensuite entendu puis convoqué devant le tribunal correctionnel pour des motifs dans l’ère du temps. Antimimétisme ou quelque chose comme ça... La loi de 1881 ne permet heureusement pas tout et je suis serein quant au respect de ses dispositions et la licéité de mes écrits, mais comme vous le savez si l’on veut tuer son chien…Qui vivra verrat dit la cochonne, mais ne fais pas aux truies ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse, bouc !
Le 24 novembre, sur le marché toujours, et après qu’à nouveau l’on me demande de retirer mon affiche sauf à devoir quitter le marché, malgré que j’ai essayé de m’y opposer au moyen de mon bras, pour lequel je fus menacé de rébellion, les gendarmes saisirent tous mes documents, y compris ceux qui n’étaient pas exposés au regard du public, ainsi qu’un drapeau palestinien fixé au dossier de mon fauteuil. Par la suite je ne pouvais plus sortir de chez moi sans me faire saisir mes documents si je croisais les gendarmes, ce qui ne manqua pas d’arriver, et même bien plus grave encore :
Le 23 décembre dernier, deux gendarmes sonnaient à ma porte, après s’être fait ouvrir celle de l’immeuble et s’être renseignés sur la localisation de mon appartement. Merci la discrétion ! Œilleton bouché par un doigt mais j’ouvris cependant ma porte. De suite le gendarme adjoint bloqua celle-ci avec son pied, ce pourquoi je lui fis remarquer qu’il était de fait déjà chez moi sans mon accord. Ils voulaient récupérer une affichette qui a été remarquée par une collègue en civil quelques minutes plus tôt. Je leur dis ne pas l’avoir et quand bien même je ne leur aurais pas remise. L’OPJ s’éloigna de quelques mètres afin de passer un coup de fil et revenant, poussa violemment ma porte et les deux pénétrèrent chez moi en hurlant à la perquisition. Une blessure au bras, un hématome de 9x4 cm, sera médicalement constatée le jour même. Je gueulai évidemment à l’absence de commission rogatoire et à la violation de domicile et laissai échapper une injure pour laquelle je fus mis en garde à vue durant cinq heures. A cette occasion, l’on me présenta une déclaration par laquelle je reconnaissais avoir donné mon assentiment aux diverses saisies, que je refusai bien évidemment de signer.
Ceci étant, une question me paraît essentielle dans ce dossier. J’ai identifié l’individu dont je parle au deuxième paragraphe en tant qu’élu de la commune, et même adjoint au Maire. Malgré ses affirmations aux policiers municipaux le 19 octobre, mon dossier pénal ne fait mention d’aucune plainte émanant de qui que ce soit. Peut-être gêné par la tournure des événements, il se fait même si discret que depuis je ne l’ai revu qu’une seule fois. C’était le 21 décembre et il a semblé ne pas me voir en me croisant alors qu’il avait sa tronche sur une affichette portant question sur qui, à ****, donnait des ordres aux gendarmes. Et c’est justement cette affichette que ces derniers voulaient récupérer le 23 ! Ainsi, il m’apparaît assez invraisemblable qu’après maintes tentatives d’intimidation, assimilables à de la maltraitance psychologique, les supérieurs hiérarchiques aient donné l’ordre d’utiliser la force. Aussi sera-t-il important de déterminer le destinataire de l’appel téléphonique du 23 décembre.
Je demande évidemment la restitution immédiate de tous les documents et matériel saisis, ceux-ci constituant l’exception des délits de presse prévue par l’article 131-21 du Code pénal.
Guilain LANTIN