Une capacité d’accueil extrêmement basse, limitée à 50 personnes selon l’évaluation des risques établie notamment en cas d’incendie, le bâtiment ne présentant pas d’équipements de sécurité qui aurait permis une jauge plus élevée. Une priorisation arbitraire des personnes, reléguant les associations féministes à la toute dernière place, nous a ainsi maintenues de facto aux portes du Tribunal pendant une grande partie des débats, alors que la règle du premier arrivé, annoncée en amont par le greffe, aurait été plus juste, et n’a donc pas été respectée. Autant nous sommes capables de comprendre un impératif de sécurité, autant nous sommes stupéfaites que rien n’ait été anticipé pour permettre au public d’assister à ce procès que l’on savait médiatisé. Il aurait suffit de deux pompiers en faction pour augmenter la jauge, par exemple. Ou bien l’installation de caméras permettant au public de suivre les débats dans une autre pièce à l’extérieur du tribunal. Le télétravail pour certains personnels administratifs aurait également permis d’augmenter la capacité d’accueil (car eux aussi comptent dans la jauge !). Une porte coupe-feu aurait pu être posée, même de nuit en quelques heures, et aurait été profitable aux audiences futures puisque ce bâtiment provisoire, utilisé depuis déjà un an (le véritable TJ étant en travaux), sera nécessaire encore 4 ans. Aurait-on pu également alléger le dispositif policier, particulièrement lourd ? Nous n’avons pas eu de véritables réponses. Il semblerait surtout que la Présidente du tribunal judiciaire (qui n’est pas la Présidente d’audience Julie Arzuffi) ait manqué de volonté.
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