La SNCF a publié son rapport d'enquête sur le retard du train de nuit 4295 prévu au départ de Strasbourg le dimanche 26 décembre à 20h19 mais qui n’a permis d'acheminer ses passagers à Perpignan et à Nice qu'au terme d'un voyage de plus de 25 heures.
Ce rapport d'enquête identifie principalement trois causes aux différents dysfonctionnements qui ont provoqué un tel retard : une grève, une erreur de planification des conducteurs et les conditions météorologiques. Ainsi, une grève du personnel de manœuvre retarda de plusieurs heures un autre train et rendit indisponible le conducteur qui devait conduire le train 4295 à partir de Belfort où une relève était prévue. Puis, une erreur de planification fit qu'aucun conducteur de remplacement ne fut programmé et, une fois constaté peu avant minuit l'absence de relève à Belfort, il fallu attendre jusqu'à la fin de la nuit pour que le train puisse repartir avec un nouveau conducteur. Enfin, le grand froid et la neige abondante provoquèrent une panne d'un TER circulant devant le train 4295 puis la panne de la locomotive de ce dernier. Les voyageurs n'arrivèrent à Perpignan et à Nice que tard le lundi soir.
Plusieurs actions à engager sont présentées dans ce rapport pour éviter qu’une telle situation ne se renouvelle. Parmi celles-ci, figure le renforcement des équipes de programmation des conducteurs en cas de perturbations de longue durée afin d’éviter les erreurs de planification. Mais si ce renforcement des équipes aurait sans doute pu éviter l’erreur de programmation, il ne résout pas pour autant tous les problèmes d’organisation : le conducteur de relève aurait aussi pu être absent à Belfort pour une autre raison. Les enquêteurs proposent également d’améliorer « la robustesse du système de production des trains de nuit » mais n’expliquent pas comment y parvenir.
En revanche, le rapport met en avant le comportement exemplaire des contrôleurs qui aurait été très apprécié des voyageurs, il montre les efforts de la SNCF pour distribuer des collations et des boissons chaudes et il propose l’amélioration de la prise en charge des voyageurs en cas d’incident. Les enquêteurs concluent qu’il aurait mieux valu renoncer à faire circuler ce train ce soir là et héberger les voyageurs à Strasbourg : le métier de la SNCF est-il l'hôtellerie-restauration ou est-il encore de faire rouler des trains ?