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Billet de blog 28 mai 2021

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FERMETURE DE L'INSTITUT FRANÇAIS DE VALENCIA: J'ACCUSE!

Le gouvernement français et ses représentants en Espagne commettent une grave erreur en décidant la fermeture de l'Institut français de Valencia.

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Oui, j’accuse, en prenant comme exemple le titre de la lettre qu’Émile Zola adressait à Felix Faure, alors président de la République, qui fut publiée par le journal l’Aurore le 13 Janvier 1898. La lettre d’Émile Zola, qui avait pour titre « J’accuse » avait pou but dénoncer l’injustice que le gouvernement français avait commise concernant le capitaine Dreyfus, juif accusé d’haute trahison. Plus tard il fut démontré qu’il était innocent. Plusieurs années après Pablo Neruda, en tant que Sénateur, utilisa ce même titre dans le Congrès National du Chili après l’adoption de la loi qui fut nommée « Loi maudite ».

Ceux qui me connaissent savent que je suis loin de me comparer avec Zola ou Neruda, mais je crois que la situation que nous vivons justifie amplement, au moins pour moi, pouvoir considérer absolument nécessaire dénoncer l’injustice que représente la fermeture de l’Institut français de Valencia ; c’est pour quoi je me permets d’affirmer : J’ACCUSE

Oui, j’accuse le gouvernement français, et ses représentants en Espagne, d’avoir pris une décision sans avoir la moindre idée de ce que représente une institution centenaire au sein de la Communauté de Valencia, troisième région autonome espagnole en termes économiques.

Oui, j’accuse Monsieur Jean-Michel Casa, ambassadeur de la France en Espagne, Madame Anne Louyot, directrice général des instituts français d’Espagne, Madame Merie-Cécile Le Louec, directrice de l’Institut français de Valencia, Madame Samantha Cazebonne, députée qui représente les français résident en Espagne, et Monsieur Stéfan Vojetta, suppléant de la dite députée et candidat aux élections des conseillers consulaires, d’avoir pratiqué « l’attitude de l’autruche » avec leur silence, méprisant à toutes celles et à tous ceux qui se sont adressé à eux pour solliciter des explications,  en sachant qu’elles et eux font partie des médias, des autorités publiques, universitaires, sociales et intellectuelles qui ne comprennent pas les raisons de la fermeture de l’Institut français de Valencia, je répète, institution centenaire qui a été et est le drapeau de la culture française.

Oui, j’accuse à celles et à ceux mentionnés auparavant d’avoir accepté, et défendu, que la fermeture de l’Institut français de Valencia est justifiée pour des raisons économiques, c’est-à-dire rentabilité financière. Ceux qui défendent que la culture française doit être rentable, financièrement parlant, ne sont pas dignes représentants des valeurs essentielles que représente la France et la culture française.

Oui, j’accuse à celles et ceux mentionnés auparavant car ils n’ont pas tenu en compte que leur décision en temps de pandémie est simplement inhumaine. Mettre à la porte 25 personnes, 25 familles, dans ces moments de difficultés économiques et sociales, est très loin des valeurs que la République Française représente.

Oui, j’accuse à celles et ceux mentionnés auparavant de préserver uniquement les intérêts « de leurs estomac », en obéissant les ordres de leurs supérieurs pour ne pas perdre leurs privilèges, leurs magnifiques salaires, sans analyser les conséquences humaines et sociales de leur attitude, ni les impacts négatifs (culturels, sociaux et économiques) que leur décision va avoir au sein de la Communauté de Valencia mais aussi en Espagne.

Oui, j’accuse à celles et ceux mentionnés auparavant d’être les responsables, avec cette décision, qu’une grande partie de la société de Valencia et de la société espagnole puissent penser que « Liberté, Égalité, Fraternité » ne représentent pas en réalité les valeurs essentielles de la République Française.

LES PERSONNES QUI ONT LU CE TEXTE, ET PARTAGENT SON CONTENU, PEUVENT FAIRE L’USAGE QU’ILS ESTIMENT CONVENIENT. IL S’AGIT D’ÉVITER LA GRANDE ERREUR QUE LA FRANCE PEUT COMMETTRE SI L’INSTITUT FRANÇAIS DE VALENCIA SE FERME. IL S’AGIT AUSSI D’ÉVITER QUE LA CULTURE FRANÇAISE SOIT PERDUE DANS LE MONDE… AVEC LES VALEURS QU’ELLE VÉHICULE ET DONT LA SOCIÉTÉ ACTUELLE A TANT BESOIN.

Bonne nuit, bonne chance, Santé et Bien Commun

Paco Álvarez

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