L’art n’est-il qu’un luxe ? Le 17 juin des lycéens auront peut-être à affronter ce sujet de philo. Blanquer a déjà rendu sa copie. C’est court, pratique et sans ambiguïté, c'est la liquidation de l'enseignement artistique au lycée. Un professeur de musique lance un cri d'alarme dans une lettre adressée à la presse. Je m'en fais l'écho, espérant que celui-ci puisse résonner plus fort et plus loin.
Offrir les mêmes chances à tous les enfants et ainsi organiser les meilleures conditions pour la compétition méritocratique est l’objectif affiché par le président Macron en matière d’éducation. Mais s’agit-il de répondre à une demande de justice sociale ou aux injonctions d’une politique néo-libérale ? Faut-il vraiment se battre pour « l’égalité des chances » ?
Emmanuel Macron, Président hautain et méprisant, pourfendeur des « passions tristes », nous laisse après son intervention dans un état de désolation politique. Après notre indignation nous devons lui opposer un enthousiasme révolutionnaire.
La réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat menace l’enseignement de la philosophie. C’est le constat que font de nombreux professeurs de philosophie qui, réunis en assemblée générale, viennent de voter la rétention de 24 heures des notes à l'épreuve de philosophie du bac. Ils projettent avec d'autres disciplines d'amplifier la mobilisation à la rentrée de septembre.
La question sociale et écologique en France persiste, insiste. Elle est cette part du réel qui résiste à l’abstraction économique. Elle n’est formulée par les médias que par effraction et en laissant un sentiment d’outrage. C’est en son cœur que se cherche un nouveau mode d’intervention politique qui relèverait moins de la science de l’ingénieur que du simple bricolage.
L’abstention est politiquement peu recommandable.Elle signe une indifférence coupable et même bien pire lorsqu’elle paraît pouvoir profiter à l’adversaire. Mais en quel sens serait-elle alors une simple idiotie ?
Voter est un acte politique. Ce n’est pas le seul, il y en a d’autres, et il n’est sans doute pas toujours le plus nécessaire puisque l’abstention peut aussi en être un dès lors qu’elle relève d’une décision. Cela doit être rappelé. Mais le point important c’est qu’il n’y a pas de politique sans décision. L’indécision pressentie de nombreux électeurs est-elle alors le signe d'une crise politique?
Réunis en assemblée générale à l’occasion de leurs réunions d’harmonisation 150 correcteurs de l’épreuve de philosophie au baccalauréat des académies de Paris, de Créteil et de Versailles, se sont prononcés en faveur d’une action de rétention des notes. Ils appellent par ailleurs à un rassemblement devant le ministère de l’Éducation nationale, jeudi à 13h30, afin de remettre une pétition.
Plusieurs milliers de manifestants à Paris ce samedi 11 octobre, et plusieurs milliers d'autres dans toute la France, à l'appel de très nombreuses organisations politiques et associations, venus soutenir les combattants kurdes de Syrie dans leur lutte contre Daesh, c'est-à-dire non pas contre l'Islam, mais contre le fascisme. Quelques images.Les Kurdes de Syrie laissés seuls dans la lutte contre Daesh..
Chaque jour les images que nous recevons de Kobané — toujours prises à distance, depuis la frontière turque — nous offrent le spectacle de l’histoire. Spectacle triste et affligeant de la violence et du malheur. Spectacle insupportable de ce qui semble relever de l’inévitable caducité des volontés et actions humaines, et que vient ratifier notre nihilisme contemporain. Nous nous disons donc que nous ne pouvons rien y faire, et même que nous n’avons plus rien à en dire.