Plus globalement, cette affaire soulève la question de la nuance du lobbying avec la corruption. Cela se limite-t-il à la remise de cash seulement, indifféremment du fait qu'un élu, dans les deux cas, modifie pareillement sa décision au mépris de l'intérêt général, qu'il est censé défendre.
Le lobbyisme est une forme prétentieuse de corruption.
Il y a de la prétention à intellectualiser la perversion pour la justifier. Pour prospérer des années ou des siècles en faisant l'admiration ou recevant la caution de lettrés. Voir Sade, Matzneff, etc. Comme le succès superficiel du luxe, de ce qui brille, qui en jette.
Vivre sur la bête, tel un parasite, n'est-il pas une fierté que certains n'hésitent pas à revendiquer pour expliquer leur succès ou leur pouvoir ? Qu'il s'agisse de grandes fortunes ou de politique. Sans que cela n'ait de conséquence dans les médias qui les invitent et les réinvitent sans les confronter à l'indécence de ce qu'ils représentent pour le public, les populations, les salarié(e)s ou les citoyen(ne)s qui subissent leur mépris.
L'expression tous pourris est donc erronée.
La pourriture n'est pas générale. Elle est circonscrite et ruisselle. D'où l'impression fausse d'une fatalité, d'une généralité.
Elle n'est en fait que l'orgueil d'un petit nombre de vaniteux à la conscience perfectible qui décrédibilisent l'ensemble : institution, pays, ...
Ils se mettent en scène, font parler d'eux et trouvent des relais complaisants parmi les idiots utiles qui font de la notoriété par procuration en invitant de pareilles personnes.
Tout ce qui brille n'est pas or et le toc est d'époque. La médiocrité des médias s'est diffusée jusque dans les institutions. Où est-ce l'inverse ? Et réciproquement ?
Prolonger :
Médiapart :
La grande fébrilité du Parlement européen face aux soupçons de corruption du Qatar et du Maroc
L’enquête éclaboussant le Parlement européen porte désormais sur des soupçons d’ingérence du Qatar mais aussi du Maroc. Au parlement de Strasbourg, où le malaise est vif au sein du groupe des sociaux-démocrates depuis lundi, les appels à la création d’une agence de contrôle des conflits d’intérêts se multiplient. Par Ludovic Lamant le 14 décembre 2022
Ouest France :
Soupçons de corruption au Parlement européen : un des inculpés implique le Qatar et le Maroc
Le royaume du Maroc aurait tenté d’infiltrer le Parlement européen, tout comme le Qatar, selon les déclarations à la police belge d’une des personnes inculpées et écrouées, apprend-on jeudi 15 décembre dans des médias belges et italiens.
Le Soir :
Corruption au Parlement européen: les aveux d’un inculpé
Le compagnon de l’eurodéputée Eva Kaili, Francesco Giorgi, est en aveux de corruption et d’ingérence au service du Maroc et du Qatar. Il implique Marc Tarabella dans une audition. Ce dernier nie toute corruption.
Contexte :
La justice de l’UE rappelle le droit à l’autodétermination du Sahara occidental
La cour de justice de l’UE a tranché : un accord de libre-échange entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas au Sahara occidental. Le Front Polisario parle d’une victoire historique. Des entreprises françaises basées dans ce « territoire non autonome » sont dans le viseur.
L'accord de coopération judiciaire avec le Maroc adopté à l'Assemblée
Les députés français ont adopté mardi un projet de loi autorisant l'approbation d'un nouvel accord de coopération judiciaire entre la France et le Maroc, que critiquent les associations de défense des droits de l'homme.
France-Maroc : « les présidents et les rois ont changé, mais pas le reste »
Après les révélations « Pegasus », le pouvoir français est plus que timide à dénoncer les actions du Maroc. Explications lors de notre live avec Lénaïg Bredoux de Mediapart, Joseph Breham, avocat, Hicham Mansouri, journaliste marocain exilé en France, Maati Monjib, historien, et Rosa Moussaoui, journaliste.