Les incohérences et les contradictions du pouvoir et de ses affidés pour satisfaire les intérêts égoïstes, au mépris de la santé et de la sécurité des citoyens, trouvent dans la sanction d'Anthony Smith une nouvelles confirmation de l'abdication démocratique, tant de la haute fonction publique que du personnel politique. Car la sanction d'Anthony Smith ne serait pas possible sans la convergence des deux.
Cette sanction est prise dans un pays où domine une communication est mensongère qui n'hésite plus à tenter cyniquement de se justifier en éludant la réalité ou en citant de façon biaisée les plus grands auteurs.
Cette communication mensongère s'est particulièrement manifestée lors de la pandémie.
La gestion calamiteuse, illégale et la sinistralité de l'épidémie de Covid-19 démontrent la nocuité des orientations idéologiques et des choix budgétaires malheureux - plus de trente mille morts en quelques mois - en faveur exclusivement de l'impécuniosité chronique des plus fortunés, de l'optimisation immédiate de leurs profits au mépris de l'Etat de droit et donc de la démocratie.
L'histoire a démontré la synergie entre le patronat et l'extrême-droite.
La stratégie de mystification rhétorique qu'affectionnent les professionnels du discours - ou du bavardage - a épuisé sa capacité à tromper l'opinion et masquer la réalité.
La sanction administrative d'Anthony Smith a pour effet d'escamoter l'infraction du chef d'entreprise alors que le droit pénal est d'ordre public et dont la loi fait du procureur de la République le gardien impartial.
Une république bananière est le synonyme d'un régime de notables.
Prolonger :
Entretien entre Bernard Stiegler et Alain Supiot
Entreprises: «Il faut que le port du masque soit obligatoire dans tous les lieux clos» 18 août 2020 Par Rouguyata Sall
Affaire Tefal : la condamnation de l’inspectrice du travail confirmée en appel
Laura Pfeiffer avait été rejugée à Lyon pour violation du secret professionnel et pour recel de violation du secret des correspondances.
" Il ne s'agit pas d'arrêter le pays " en raison du coronavirus, assure Elisabeth Borne 2 mars 2020
Elle a souligné que les entreprises de transport recevaient des consignes des pouvoirs publics. "Quand les entreprises respectent ces consignes, le droit de retrait ne s'applique pas", a-t-elle jugé, renvoyant au dialogue social.
Synthèse des infractions non intentionnelles de l'employeur
Covid-19 : le risque de la faute pénale existe bien pour les chefs d’entreprise
La responsabilité de l'employeur en cas de Covid-19 d'un travailleur
Medef et gouvernement veulent faire travailler plus après le confinement