L'ancien Premier ministre français fait partie du conseil d'administration du géant russe de la pétrochimie Sibur et l'ex-chancelier allemand préside quant à lui le conseil d'administration de Rosneft, premier groupe pétrolier russe.
Des intérêts jugés incompatibles avec les positions prises par les gouvernements actuels de France et d'Allemagne qui condamnent la guerre menée par la Russie en Ukraine. Les anciens chefs de gouvernement pourraient-il être sanctionnés à l'image des personnalités du monde des affaires russes?
C'est que souhaite Tom Tugendhat, député conservateur britannique qui préside la commission des affaires étrangères au Parlement.
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Le député britannique a la Russie dans le collimateur depuis plusieurs années. Auteur d'un rapport en 2018 sur les flux d'argent sales entre le pays de Vladimir Poutine et le Royaume-Uni, il avait déjà critiqué l'attitude de l'ancien chef de gouvernement français avant même les menaces de guerre.
Partageant un tweet annonçant la possible arrivée de François Fillon au sein d'une entreprise pétrolière russe, le président de la commission des affaires étrangères avait commenté en juin dernier: "Il y a un nom pour ce comportement" suggérant qu'il s'agissait d'une forme de trahison.