D'une crise à l'autre, de celle de la Covid à celle de l'Ukraine, le traitement de l'actualité par les médias n'a pas changé. Nous avions eu droit à un défilé d'experts (d'expertes aussi) dont bien souvent les avis divergeaient du tout au tout - que d'épidémiologues ! leur nombre semblait augmenter au fur et à mesure que diminuait le nombre de lits dans les hôpitaux. Nous avons droit maintenant à un défilé d'experts (d'expertes, moins - la guerre est une affaire d'hommes...) militaires - que d'ancien généraux ! Dans un cas comme dans l'autre, le décompte quotidien des morts. Dans un cas comme dans l'autre, une jouissance affichée à susciter l'effroi, voire la panique. Peu ou pas d'analyses documentées, approfondies, mais le règne du micro-trottoir.
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Saleté de virus ! Il se balade partout, se requinque ici, s'affaiblit ailleurs (à l'approche d'événements évidemment plus importants), mais ni au Kremlin ni dans l' armée russe, semble-t-il. Tous les Russes, du dictateur au pauvre conscrit, ont-ils eu leurs trois doses ? Je croyais que le vaccin russe était un fiasco complet. Faut croire que non...
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Si vraiment la grâce peut toucher Ménard au point qu'il reconnaisse l'indécence des propos par lui répétés jusqu'à la nausée sur les migrants syriens, irakiens, afghans, somaliens..., maintenant que les réfugiés ukrainiens affluent et suscitent un élan de solidarité quasi unanime de la population (dans l'administration, c'est un peu différent : à Bordeaux, la municipalité recense les lieux d'hébergement possible, la préfecture doit les attribuer, vérifier, prévoir toute la paperasse nécessaire pour des gens qui n'ont pas de papiers. En attendant, y a des réfugiés qui n'ont trouvé refuge que dans leur famille par chance déjà installée ou chez des particuliers ). Si vraiment la conversion de Ménard est sincère (et je pense qu'elle l'est), c'est alors qu'un miracle est toujours possible et que Poutine peut faire son mea culpa au cours de son prochain entretien téléphonique avec Macron.
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Tout le monde s'accorde à trouver la campagne pour l'élection présidentielle assez tristounette, pour ne pas dire totalement anesthésiante (en dépit des cris de Pécresse). Il est vrai que l'ambiance générale est pourrie et que les masques qu'on nous invite à garder dans notre poche risquent fort de révéler des visages prématurément ridés et des zygomatiques rouillés). Il en est un qui garde le moral (pour l'instant, du moins) et ne manque pas une occasion de nous offrir un de ces jeux de mots qu'on se répètera longtemps, au coin de la cheminée si nous avons encore un peu de bois pour nous chauffer, et une cheminée, bien sûr, c'est Fabien Roussel. Le dernier en date :"Je suis un coco cocorico", fallait oser. Il est bien loin le temps où les adhérents du PCF et quelques autres chantaient l'Internationale.