Mon blog était abrité, depuis de nombreuses années, par le Nouvel Obs. Dans la dernière période, et pendant plusieurs semaines, on ne pouvait plus publier sans aucune information de l'hebdomadaire. La publication a été rendue possible il y a quelques jours mais le Nouvel Obs nous informe que, pour des raisons éditoriales et techniques, les blogs seront fermés au 30 Juin prochain. Assez scandaleux s'agissant d'un hebdomadaire d'information, donc de communication. Je vais résilier mon abonnement. Abonné à Médiapart depuis toujours, je publierai mon blog ici. Voilà. La fidélité n'a pas payé.
A Nîmes, c'est la Féria, encadrée par une politique sécuritaire maximum. Je le comprend mais ne l'accepte pas. Mon côté insoumis sûrement. Pour moi, la fête est gâchée. Demain Dimanche, deux corridas d'exception : Enrique Ponce, Javier Jimenez et Andres Roca Rey le matin, face à des toros de Victorino Del Rio, puis à 18 h, un solo de Juan Bautista, l'Arlésien, habillé par Christian Lacroix, somptueusement, sûrement, face à six toros d'élevage différents.
Oui, j'aime Nîmes, j'aime la corrida. Désolé. J'ai perdu un fils de quatorze ans et ai beaucoup pleuré. "Un homme qui n'est pas tendre, ce n'est pas un homme. Un homme dur, ça n'existe pas. Un homme qui ne pleure pas, çà n'existe pas." (Jacques Brel). Quand la corrida me fait pleurer, ce sont les mêmes larmes que pour mon fils. De vraies, de lourdes larmes d'émotion. Ceux qui n'ont jamais vécu cela ne peuvent pas comprendre.
Si les corridas devaient être supprimées, le toro n'existerait plus, sauf peut-être dans les champs concentrationnaires que sont les zoos où l'on serait obligé de le castrer.
J'écoute Radio Flamenco. Je suis en pensée en Andalousie. Il fait lourd. Une douzaine de copains ce soir chez moi.
A Nîmes, c'est la Féria.
Fier de démarrer ce blog dans la publication d'Edwy Plenel, homme libre, profondément libre, et de son équipe.
Belle soirée à tous.