Lundi 23 Mars 2020 : Nîmes
Et bien là, on est en plein dans la purée, en plein dans le mille avec cette crise sanitaire : le CORONAVIRUS qui aurait fait marrer Chirac et sa bière préférée. Ce COVID 19 sorti en deux mois d'un film terrifiant de science fiction.. Tant que s'était en Chine où tout a démarré ; bon, on suivait de loin en ne pensant pas plus loin que le bout de notre nez et en pensant tout bas : qu'ils se démerdent les chintocks, bouffeurs de chiens. Tiens, Un chinois mange un chien nommé Wa Wa. Que fait-il après son festin ? Il chie Wa Wa.
Puis, quand çà a commencé à toucher massivement l'Italie, et que le confinement s'est généralisé, on a commencé à se dire : merde, c'est sérieux et maintenant, tope là, le conoravirus est chez nous. Confinement général et une contamination qui se répand à la vitesse d'un feu de forêt estival.
Drôle de sentiment de quasi panique, supermarchés dévalisés, ambiance surréaliste alors même qu'on ne nous donne que 4 petits conseils pour empêcher la prolifération du virus , outre le confinement :
Se laver les mains souvent
Éviter de se serrer la main et de se faire la bise
Tousser ou éternuer dans le pli de son coude
Utiliser un mouchoir en papier une seule fois.
Et tandis que les symptômes décrits du COVID 19 sont la fièvre, la toux et des maux de tête, symptômes somme toute banals, on n'a pas l'impression d'avoir affaire à un machin si terrible qui bloque tout un pays et qui ne tue que 2% des cas les plus graves...
Naturellement, un sentiment se développe : l'Etat n'aurait pris conscience que très tardivement de la situation. On en reparlera quand tout cela sera rentré dans l'ordre, certes mais on peut s'interroger légitimement. Ce qui est certain, c'est qu'on manque de masque en quantité pour le personnel soignant, en première ligne, ainsi dépourvu des moyens de faire face.
Alors que la France vit son 7ème jour de confinement, le Professeur Didier Raoult, l'un des scientifiques les plus influent de la planète, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales, et directeur de l'Institut hospitalo-universitaire Méditerranée depuis 2011, reste persuadé que le traitement du Covid-19 par la chloroquine, conjugué à un dépistage massif de la population, est la solution ultime pour contrôler l'épidémie. Avec sa crinière blanche, sa barbe broussailleuse et ses chemises improbables dissimulées sous son éternelle blouse blanche, le professeur Didier Raoult n’a pas franchement la tête de l’emploi. Sous ses airs de troubadour revenu de Woodstock en combi Volkswagen, se cache pourtant l’un des tout meilleurs scientifiques français et l’un des chercheurs les plus cités au monde.
Mais problème, il ne fait pas l'unanimité...
Alors, depuis le 21 Janvier, chaque soir, Jérôme Salomon a deux visages : Celui, rond et rassurant, du directeur général de la santé, énonçant derrière un pupitre, aux alentours de 18 h 30, une sinistre litanie de contaminés et de morts du Covid-19. « Un croque-mort avec une pointe de sourire au coin des lèvres », ont longtemps plaisanté les journalistes présents à son « point de situation » rituel au ministère.
Et naturellement, à ce stade, l’urgence sanitaire se double d’une urgence économique, illustrée notamment par la débâcle historique des places boursières Pour y répondre, Emmanuel Macron a annoncé un mécanisme « exceptionnel et massif » visant à « protéger les salariés et les entreprises », notamment par la mise en place de chômage partiel.
Pour sa part, le ministre de l’économie et des finances, a assuré que le gouvernement ferait « tout ce qui est nécessaire et même plus que ce qui est nécessaire pour soutenir notre économie et soutenir nos entreprises », estimant que cela coûtera des « dizaines de milliards d’euros ».
L’estimation fournie par le ministre comprend aussi les sommes mobilisées pour alimenter le fonds de solidarité qui doit être mis en place, pour lequel il compte sur la « solidarité nationale » et la participation des régions et des grandes entreprises du CAC 40. « Ce qui coûterait (…) beaucoup plus cher que des dizaines de milliards d’euros de dépenses publiques, c’est l’effondrement de ce tissu d’entreprises, de PME, de commerçants, d’artisans, de grandes entreprises aussi, qui seraient abandonnés.
Joli printemps en perspective... et comment allons-nous en sortir ? That is the question...
Alors continuons tranquillement à confiner. « Tout finis toujours par s'arranger....mal !!», nous confiait Aiphonse Allais.
Un peuple vit confiné, c'est le peuple Palestinien.
L'un des siens, Mahmoud Darwish, écrivit, sompteusement,
que sur cette terre, il y a ce qui mérite la vie :
Sur cette terre
Sur cette terre,
il y a ce qui mérite vie
l'hésitation d'avril,
l'odeur du pain à l'aube,
les opinions d'une femme sur les hommes,
les écrits d'Eschyle,
le commencement de l'amour, l
'herbe sur une pierre,
des mères debout sur un filet de flûte
et la peur qu'inspire le soulèvement aux conquérants.
Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie
la fin de septembre,
une femme qui sort de la quarantaine, mûre de tous ses abricots,
l'heure de soleil en prison,
des nuages qui imitent une volée de créatures, l
es acclamations d'un peuple pour ceux qui montent,
souriants vers leur mort
et la peur qu'inspirent les chansons aux tyrans.
Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie
sur cette terre,
se tient la maîtresse de la terre, mère des préludes et des épilogues.
On l'appelait Palestine.
On l'appelle désormais Palestine.
Ma Dame, je mérite la vie,
car tu es ma Dame.