Jeudi 27 Février 2020 : Nîmes
Temps gris et frais ce matin de fin Février. L'hiver n'a pas montré sa face cachée la plus fraîche. Tout semble sans dessus dessous. Le temps, les idées, l’atmosphère ambiante. A l'école de la malchance, comme dirait l'humoriste, E. Macron remporterait tous les prix et tout semble se liguer contre lui. La haine forcenée, absurde, que lui voue une partie non négligeable des Français, des élections municipales qui s'annoncent désastreuses pour les Marcheurs, la légèreté ou l'incompétence des siens, la déplorable affaire Griveaux.
Qu' E. Macron ne soit peut-être pas la solution, est-il vraiment le problème ? S’interroge Franz-Olivier Giesberg. Mais depuis plusieurs décennies, les chefs de l'Etat sont à peine mieux traités que les pigeons vivants que l'on lâchait jadis dans les ball-traps, pour le bon plaisir des chasseurs du dimanche. Comme la plupart de ses prédécesseurs, l'actuel président a l'hallali tous les jours. Hargneuse et baveuse, la meute est sur les dents...
La campagne électorale Nîmoise ne fait pas exception à l'ambiance. Le Maire sortant « Les Républicains », qui sollicite à 75 ans son quatrième mandat, est crédité dans les sondages d'un score de plus de 30% au premier tour, lui assurant, normalement, une confortable élection, et tout continuera comme avant, sans citoyenneté, sans politique culturelle, sans imagination, sans dynamisme. Mais c'est cela que semblent vouloir les Nîmois qui placent, à 57% la sécurité à la première place de leurs préoccupations, ce qui me laisse totalement anéanti.. Ville pauvre mais qui vote à droite, frileuse, rabougrie. Ville moisie, qui mériterait d'apprendre par cœur cette lumineuse chanson de Georges Brassens : Ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part...
Deux décès m'ont particulièrement touchés ces deniers jours : Claire Brétécher, de laquelle je fut amoureux il y a longtemps, qui a su croquer les tics et les tocs de ses contemporains . Un regard acéré qui a ouvert la voie à une génération de dessinatrices. L’œil vif et la dent dure, elle possédait les deux à merveille. Un geste, une attitude, une tournure de phrase, un détail dans la coiffure ou dans la façon de s'habiller, rien ne lui échappait.. La mèche que Claire Brétécher a allumée au début des années 1970 n'est, fort heureusement, pas près de s'éteindre.
Et puis Greene allwright, l'âme folk humaniste, attaché à la justice sociale, grâce auquel je chantais chaque noël à mon fils Boris, avant son décès, au pied du sapin, cette merveille de comptine : Petit garçon...
Et puis...
Je suis parti changer l'étoile
Sur un navire, j'ai mis la voile
Pour n'être plus qu'un étranger
Ne sachant plus très bien où il allait
Buvons encore ( Buvons encore)
Une dernière fois ( Une dernière fois)
À l'amitié, l'amour, la joie
On a fêté nos retrouvailles
Ça m'fait d'la peine
Mais il faut que je m'en aille
adieu Greene.
Regardé enfin le dernier Film de Scorsese, « the Irishman » : Cette saga sur le crime organisé dans l'Amérique de l'après-guerre est racontée du point de vue de Frank Sheeran, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale devenu escroc et tueur à gages ayant travaillé aux côtés de quelques-unes des plus grandes figures du 20e siècle. Couvrant plusieurs décennies, le film relate l'un des mystères insondables de l'histoire des États-Unis : la disparition du légendaire dirigeant syndicaliste Jimmy Hoffa. Il offre également une plongée monumentale dans les arcanes de la mafia en révélant ses rouages, ses luttes internes et ses liens avec le monde politique.
Une critique moyenne certes, mais quel régal : Robert de Niro, Al Pacino, Joe Pesci.
Quel film ! c'est avec une certaine nostalgie que j'ai regardé pendant 3h30 les grands noms du cinéma américain faire ce qui est sûrement le dernier film de mafia comme on en reverra plus. Des légendes, De Niro quel acteur.
Loin de Nîmes....