J’estime qu’il y a une infinité de moyens de remettre en cause le capitalisme. Les plus connus sont les manifestations, les blocages, les actions médiatiques… Au-delà de ces actions, la remise en cause du modèle capitaliste passe aussi par l’émancipation. Faire sans. Vivre en dehors des carcans de la société économique semble aujourd’hui tellement compliqué que le simple fait de l'oublier, la mettre de côté est une action extrêmement forte. C’est l’un des domaines que je souhaiterais explorer à travers ce projet, en y mêlant les autres. Le but est d’explorer, rencontrer, comparer, réfléchir et témoigner de toutes ces méthodes, pour les rendre visibles. Envoyer un message pour dire à tous ceux qui doutent que ce n’est pas impossible.
Je n’ai pas expérimenté toutes ces méthodes car leurs temporalités, leurs échelles, et leurs impacts ne sont jamais les mêmes. Les modes d’organisations non plus car certaines sont spontanées, d’autres réfléchies et imaginées de longue date. Mais les objectifs sont toujours les mêmes. Les moyens mis en œuvre et la considération de la violence dans ces milieux est également un sujet qui m’intéresse particulièrement.
Actuellement, la plupart de mes photos proviennent de manifestations, d’occupations, de mobilisations parfois spontanées et qui font souvent face à une répression du pouvoir en place lorsqu’elles ne respectent pas ses règles.
Mais j’aimerais approfondir les méthodes de lutte en explorant les ZAD, les squats autogérés, les fermes communautaires… Les débats qui agitent le milieu militant sur l’usage de la violence, la désignation « d’ennemis des luttes », la légitimité ou non à s’en prendre à des biens, des structures, des institutions m’interrogent également beaucoup et je souhaiterais développer ces questions au contact du terrain et des militants.
Les mobilisations permettent de créer des liens, de se retrouver soi-même et de rencontrer des personnes de différents horizons qui partagent nos sensibilités et nos préoccupations. C’est également de cela que j’aimerais témoigner. Ces liens permettent d’envisager de nouvelles perspectives, de s’émanciper de la société dans laquelle nous vivons, qui est de plus en plus remise en cause à travers le Monde.
J’ai le sentiment que la société se clive de plus en plus autour des thématiques écologiques, antiracistes, féministes, migratoires, sociétales, d’accès au droit… C’est pour cela que je fais le choix du noir et blanc dans mes photos, afin d’opposer deux camps. Il n’y a pas nécessairement de « bien » ou de « mal », mais un camp dans lequel on se retrouve et l’autre non. Deux visions de la société s’opposent à travers ces représentations, s’affrontant parfois avec respect, parfois avec violence.
Les objectifs de ce projet sont donc multiples, mais il n’y est certainement pas question de neutralité, chacune des images présentes dans ce dossier reflète ma perception, l’opposition entre deux camps, des revendications. Je voudrais informer, témoigner, donner de la force à des initiatives qui sont pour moi porteuses de sens et rendre hommage à l’ensemble des personnes mobilisées que j’ai pu rencontrer au cours de tous ces événements.
Vous pouvez soutenir ce projet en me commandant un tirage, contactez moi par mail : pfimbel5@gmail.com
Une vingtaine de femmes exilées, et autant d’enfants, dont des nourrissons, occupent un coin de rue à Bagnolet depuis le 4 août pour revendiquer leur droit à un hébergement. Une pétition vient d’être lancée par différentes associations pour soutenir leur action et interpeller les autorités sur leur cas.
Ce mardi, une audience avait lieu au tribunal de proximité de Montreuil pour décider du délai laissé aux cent vingt personnes exilées – femmes, dont certaines enceintes, hommes et enfants – ayant trouvé refuge dans des bureaux vides depuis juin. La juge rendra sa décision vendredi 12 août. Une expulsion sans délai pourrait être décidée.
Déjà fortement ébranlé par les menaces de pénurie de gaz, le système électrique européen voit les productions s’effondrer, en raison de la sécheresse installée depuis le début de l’année. Jamais les prix de l’électricité n’ont été aussi élevés sur le continent.
L’OCDE a confirmé la baisse des revenus réels en France au premier trimestre 2022 de 1,9 %, une baisse plus forte qu’en Allemagne, en Italie ou aux États-Unis. Et les choix politiques ne sont pas pour rien dans ce désastre.
Après avoir montré l’étendue et les causes des dégâts du service public de santé français, ce deuxième volet traite des solutions en trompe-l’œil prises jusque-là. Et avance des propositions inédites, articulées autour de la création d’un service public de santé territorial, pour tenter d’y remédier.
[REDIFFUSION] A peine la covid maitrisée que surgit une nouvelle alerte sanitaire, qui semble cette fois plus particulièrement concerner les gays. Qu’en penser ? Comment nous, homos, devons-nous réagir ? Qu’est-ce que ce énième avertissement peut-il apporter à la prévention en santé sexuelle ?
[REDIFFUSION] Créneaux de vaccination saturés, communication inexistante sur l'épidémie et sur la vaccination, aucune transparence sur le nombre de doses disponible : la gestion actuelle de la variole du singe est catastrophique et dangereuse.
« L'objectif, c'est de vacciner toutes les personnes qui souhaitent l'être, mais n'oublions pas que nous ne sommes pas dans l'urgence pour la vaccination ». Voilà ce qu'a déclaré la ministre déléguée en charge des professions de santé, au sujet de l'épidémie de la variole du singe. Pourtant pour les gays/bis et les TDS il y a urgence ! Quel est donc ce « nous » qui n'est pas dans l'urgence ?