Camarades ! Frères et soeurs de lutte ! Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse est mort. Tué par une grenade offensive de la police. Victime de la répression violente et systématique exercée par le bras armé de l'état sur la Zone A Défendre du Testet depuis la fin de l'été. Cette nuit là Rémi est mort. Il avait 21 ans.
La lutte contre le barrage de Sivens et son monde ne s'arrête pas avec la mort d'un camarade. Au contraire, elle s'intensifie, elle se fait entendre et prend de l'ampleur. Elle effraie les divers degrés de l'Etat, embourbés dans leurs conflits d'intérêts et leurs magouilles mafieuses. Une colère sourde gronde. Ce soir mardi 4 Novembre, Ségolène Royal, ministre de l'écologie, nous apprend qu'il y aura malgré tout un projet.
Après avoir blessé, mutilé, et tué la contestation pendant des mois. Après avoir réprimé et attaqué les manifestations spontanées de soutien, après nous avoir insulté et accusé, on nous demande tout simplement de quitter la zone pour que tout le petit monde des tractopelles, du béton et des grands partenariats publics privé puisse reprendre son petit bal loin de l'attention qui lui est portée aujourd'hui et qu'il n'a vraiment pas demandée.
Nous avions raison, sur le barrage, sur la violence de la police et les conflits d'intérêt chez les élus locaux. Et pourtant, on continue de nous dénigrer, de nous insulter, la presse bourgeoise tente pitoyablement de nous diviser et de nous monter les uns contre les autres.
Nos camarades à Paris, à Nantes ou à Toulouse ont été blessé.e.s, arrêté.e.s, criminalisé.e.s dans l'expression légitime de leur colère. Nos camarades sont en prison - oui, en prison ferme- , qui pour avoir renvoyé un fumigène à un robocop surprotégé, qui pour s'être fait accuser de violences sur agent, qui pour une vitrine brisée. Les casseurs ce sont eux, casseurs de nez, casseurs d'yeux, casseurs de vie... Aujourd'hui encore ils veulent casser la résistance qui s'est enracinée au Testet.
Notre camarade n'est pas mort depuis 10 jours que tout ce que la classe politico-intellectuelle compte de bourgeois.e.s prétentieu.ses.x et paternalistes s'est empressé de se draper dans son linceul, pour insulter nos camarades, pour décrédibiliser notre mouvement, parfois même pour décrédibiliser Rémi lui-même.
Personne n'est dupe. La ZAD est, et, restera occupée jusqu'à l'abandon total du projet.
Tout compromis "démocratiquement acceptable " autre que celui ci serait une insulte à notre lutte, une insulte à nos convictions, une insulte à tou.te.s celles et ceux qui sont tombé.e.s sous le feu de cette répression que l'état assassin veut aujourd'hui faire paraître légitime.
Nous n'évacuerons pas la zone, et nous ne nous laisserons pas évacuer. Nous continuerons la lutte pour le vivant, pour l'humain, contre les grands projets qui ne servent que les intérêts des capitalistes qui comptent leur bénéfices, protégés par la police des gouvernements à leur botte. Au Testet et ailleurs, nous appelons à agir, à créer, à réagir, à inventer et mettre en place de nouvelles formes de résistance et d'existence face aux agressions continuelles du capitalisme et de leur "république/démocratie/nation/ploutocratie/dictature" (rayer la (les) mention(s) inutile(s) ).
Par tous les moyens nécessaires.
Appel à déferler sur la ZAD pour résister à l'évacuation.
Appel Massif à la manifestation du Samedi 8 Novembre, 14h. à Toulouse ( Jean Jaurés ) contre le barrage et les violences policières.
Venez Protégés : Ils visent la tête et ont déjà tué.
PS : "si vous pouvez traduire le texte dans d'autres langues et le faire tourner dans les pays concernés ça serait super les copains " ...
Frédéric R.
Il avait 21 ans, tout juste 21 ans et les plus hautes autorités de l'Etat, en la personne du soudain plutôt très sinistre Président Bartolone de l'Assemblée Nationale s'est, avec, sinon l'accord, du moins, puisqu'aucun député n'a " moufté " ou n'a osé moufter - silence dans les rangs ! - du moins le consentement tacite venu de tous ces bancs, de toutes ces travées qui savent en d'autres circonstances se montrer, et souvent fort mal à propos, se montrer vite très houleuses et faire entendre et gronder leurs clameurs empourprées de bruyante colére tapageuse, les plus hautes autorités de l'Etat ont refusé, tout de go, en arguant qu' " Il est de tradition de saluer dans notre Assemblée par une minute de silence, les décès survenus parmi nos forces armées ou parmi les otages ", alors que le corps-otage de la dépouille de Rémi, Rémi Fraysse, mort au champ d'honneur du combat pour la terre et la protection de la bio-diversité, alors que le corps-otage de la dépouille de Rémi n'a toujours pas été remis à sa famille, que sa famille et les siens en sont, depuis son décès qui remonte à bientôt une quinzaine de jours, en sont privés, les plus hautes autorités de l'Etat ont refusé qu'une minute de silence à la mémoire de Rémi fraysse, minute de silence demandée par Cécile Duflot, soit observée.
C'est visiblement avec une grande émotion dans un silence plus éloquent que tous les propos de soutien qu'elle eût été en droit d'attendre de tous ses collégues, tous restés bien étonnement silencieux, c'est avec, donc, une très grande émotion, incroyablement palpable, qu'elle eut de la difficulté à canaliser que Cécile Duflot, sommée par le Président Bartolone de poser sa question au lieu de quoi il lui retirerait son temps de parole, reçut, encaissa ce refus. Ce refus inqualifiable. Inqualifiable et mesquin. Affreusement mesquin.
Trés violents affrontements lors de la manifestation en hommage à Rémi Fraisse / Nantes (44) - France 01 novembre 2014
" Trois mois de violences inouies au Testet, tues trop longtemps par des médias qui filtrent systématiquement l'information, des forces de l'ordre qui se permettent tout, du brulage et destructions d'affaires et de biens personnels au meurtre, une résistance qui s'organise, réprimée par des policiers casseurs et des politico médiacrates pourris jusqu’à l'os pour au final que nous soyons considérés comme des écolos terroristes, et de l'autre côté, une bande de demeurés qui saccagent, pillent, brûlent, tuent des animaux, le tout dans une impunité totale et un soutien médiatique sans failles ... Nous allons droit dans le mur de la guerre civile, et nous venons de passer une vitesse... " constate un militant.
Ci-dessous, une affiche, un slogan fort explicite de ces suppots des trusts de l'alimentaire que sont ceux de la FNSEA
Et ce commentaire désopilant de Tiffany D. : " Comme quoi on a la preuve que les pesticides attaquent le cerveau ...."
Le local d'EELV de Toulouse après le passage de la FNSEA.
" On est dans la m.... jusqu'au cou " Frédéric M.