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Billet de blog 14 juin 2011

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Une liaison pornographique ...ou un bien délicieux délice d'Olindo Cavadini

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Une liaison pornographique ...ou un bien délicieux délice d'Olindo Cavadini

A peine pénètre-t-on dans cette quasi-anfractuosité, un rien en retrait du temps, très légèrement retirée à, à peine plus d'une frêle cloison de la

Rue du Maine, que, comme dans les forêts sacrées, de certains encore très lointains continents, où sont conduits, dans un état proche de la terreur,

des adolescentes et adolescents enlevés nuitament à leurs cases et villages, avec la toujours craintive et tacite permission des leurs, pour y suivre

des rituels d'initiation au sortir desquels ils en ressurgiront, fatigués mais rassèrènès, encore un peu terrifiés, mais grandis et donc adultes, et par

desssus tout, fiers, trés fiers, filles et garçons, que le voile invisible qui s'est, à notre insu, écarté à notre passage, nous livre là, à

peine assis, l'oeil écarquillé et l'oreille sollicitée, doucereusement en proie aux tous premiers prémisses d'un délice d'une sobre somptuosité et

d'une délicatesse d'âme qui est cette marque, ce " ce à quoi " se reconnait l'univers toujours très particulier des mises en scène d'Olindo Cavadini

.

Devant tant de simplicité et d'ainsi évidence, notre âme, comme à gorge déployée, se laisse aller à un tout intérieur frétillement de plaisir, à un

presque vertige de joie et de bien-être, débarassée, qu'elle est, de toute tension ou crainte de quelque ordre-soient-elles.

La jouissance est convoquée...On la sent, qui, comme quelque attente presque trop longtemps retenue, loin de s'emballer, s'élance et, de retour

sur les plages de son bonheur, nous invite et nous convie à des noces hiérogamiques, sacrées et secrètes, à l'unité retrouvée, scellée,

superbement serties, par, et dans une harmonie des multiples, qui, tous, sous sa maestria, y concourrent plein de fougue et d'audace, et,

de maitrise, à la fois.

La représentation peut commencer, la représentation a déjà commencé. Chez Olindo Cavadini, la représentation a toujours déjà commencé.

C'est parce qu'elle a déjà commencée qu'elle peut commencer. Un peu comme si elle avait déjà toujours commencé... Et que nous en

étions là, à sa continuation...que nous en ayons repris le fil ... de la représentation...que nous n'en n'ayons jamais vraiment perdu le fil ....Qu'il fût

toujours là, parfois ténu, mais toujours tétu, et tenace, ...en fin de compte solide, trés solide, solide par sa souplesse et son élasticité, par son

ubiquité amusée,, un rien mystérieuse, son savoir magistral, comme si, aux origines, ou dès les origines, quelques lointaines présences veillaient

au grain...

Où se niche le savoir d'Olindo Cavadini, pour qu'ainsi, la représentation ai toujours, ainsi, déjà commencé...A quelle scène, en nous enfouie, à quel

enfouissement de nous-même, et à quel savoir fait-t-elle écho... A quelle mystère et à quel savoir, quelle intuition première en chacun de nous

fait-il appel, à quel art jubilatoire nous convoque-t-il, que d'emblée, là, immédiatement, sur le champ, saisi, l'on sache que c'est gagné, ...Que c'est

là, que la magie opère...

Que de l'Attique et Antique représentation quelque chose du lien court, se poursuit, sous la protection très amusée de quelque dieu, et, ou, déesse,

revenue d'un bien long sommeil, mais oh! combien réparateur.

Ainsi, chez olindo Cavadini, les dieux du théatre qu'il convoque et qui l'animent sont dieux et déesses, déesses et dieux, trés en forme, tout en

élégance, finesse et lumière. D'une grande fluidité, trés en beauté. Des déesses et des dieux trés en beauté pour quel bien beau et bien grand

théâtre.

Quelle magie ! ... que celle de cet art ...! Quand il est ainsi servi !

UNE LIAISON PORNOGRAPHIQUE
THEATRE - COMEDIE

Guichet Montparnasse

15 rue du Maine
75014 PARIS FRANCE




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