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Billet de blog 28 mars 2023

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MARIELLE FRANCO ■ Google refuse de remettre ses données à la Cour suprême

Une mauvaise nouvelle. Google a envoyé le 21 mars à la Cour suprême du Brésil un avis se positionnant contre la remise des données des utilisateurs qui ont cherché des infos, avec le moteur de recherche, sur la conseillère municipale Marielle Franco, entre le 10 et 14/3/18. Le géant du Net refuse de fournir les adresses électroniques des personnes qui ont saisi des mots liés à Marielle F.

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Illustration 1
Marielle Franco, conseillère municipale de Rio de Janeiro et son chauffeur Anderson Gomes, exécutés le soir du 14/3/2018. © R

Depuis la mort de Marielle Franco et de son chauffeur Anderson Gomes, le 14/3/2018, le parquet de Rio de Janeiro (MP-RJ) et Google se livrent une bataille. Le parquet veut croiser les données des appareils informatiques qui ont recherché le nom de la conseillère municipale avec celles des appareils qui sont passés à l'endroit où elle a été assassinée ce jour-là. L'enquête fait le pari qu'en obtenant ces données, elle pourra produire des preuves techniques permettant d'identifier le commanditaire ou ses complices directs. 
 
Dans ce contexte, le  ministère public carioca veut savoir qui aurait effectué des recherches sur les termes "Casa das Pretas", "Rua dos Inválidos 122", "Agenda vereadora Marielle", "Marielle Franco", "Vereadora Marielle", "Rua dos Inválidos" et "Rua dos Inválidos 122" entre le 10 et le 14 mars 2018.
 
Google affirme s'être conformé à 90 autres demandes de communication de données liées à l'affaire Marielle Franco, mais n'est pas disposé à le faire dans le cas présent.
Google affirme qu'en demandant un ensemble indéterminé de données, le ministère public chercherait à "pêcher", sans "individualiser le comportement", en collectant des informations généralisées à la recherche d'un profil correspondant à l'enquête.
Google affirme également que s'il doit fournir les données, il risque d'être discrédité en ce qui concerne le respect de la vie privée dans ses recherches.
 
Extrait de la motivation de Google, signée par les professeurs Heloísa Estellita, Lucas Romero Montenegro et Orlandino Gleizer*, pour refuser de remettre les données : " En premier lieu, parce que les recherches, en général, sont des activités qui n'impliquent pas de tiers. Ensuite, parce que, par leur nature même, les recherches représentent actuellement presque une extension de la pensée humaine : à l'ère de l'information, l'individu mémorise à peine toutes les connaissances produites et commence à utiliser les informations disponibles sur l'internet pour s'orienter dans diverses situations de sa vie quotidienne. Cela signifie que les gens n'utilisent pas seulement les applications de recherche plus fréquemment, mais aussi qu'ils les utilisent sans aucune restriction thématique et sans réflexion supplémentaire. "
 
 
(*) Ces trois juristes sont Blancs. Deux d'entre eux (L.M. et O. G.) étudient actuellement en Allemagne (voir leurs liens).
 
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Source partielle : MP-RJ.

Lire aussi (écrit le 19/8/2022) :

Marielle Franco ■ Google devra dire qui a tapé des mots-clés avant son meurtre

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