La Ligue des droits de l'Homme belge se mobilise pour agir efficacement contre les violences policières. Elle propose une information très détaillée et donne la parole aux citoyens.
La Ligue belge des droits de l'Homme a ouvert un Observatoire contre les violences policières et soutenu la publication d'un manuel juridique et pratique - très substantiel et précis - permettant à tout citoyen belge de s'informer des droits et obligations du policier et des recours ouverts contre les abus en de très nombreux domaines, voire toutes : liberté d'expression, de manifestation, de réunion, contrôle d'identité, usage de la force par la police, interpellations, fouilles de personnes et de véhicules, perquisitions et visites domiciliaires, saisies, convocations interrogatoires, écoutes téléphoniques, cyber-surveillance et sonorisation des lieux, photos et vidéo surveillance, indics et provocation policière, fichage policier, police des étrangers, comment réagir, directives à suivre pour les médecins.
Tout témoin d'une quelconque de ces "violences policières" en Belgique peut ainsi alerter la Ligue des droits de l'Homme de ce pays et la mettre en mouvement par l'intermédiaire du site en ligne dont le lien est le suivant : https://www.obspol.be/. Ce livre témoigne également d'une avancée très nette de la Belgique sur la France en matière de prévention des violences policières.
Il permet de voir que la Belgique s'est dotée d'un "Comité P" à ce sujet. Elle s'est dotée également d'un "Comité T" en matière de terrorisme et d'un "Comité R" en matière de service de renseignement pour prévenir les abus dans ces domaines.
Les curieux peuvent se procurer le manuel pratique et juridique, rédigé par Mathieu Beys, et que la Ligue recommande "Quels droits face à la police ? ". Site de l'éditeur : http://www.couleurlivres.be/html/nouveautes/droits-police.html
S'il existe des différences entre le droit belge et le droit français, l'essentiel se réfère à la jurisprudence la Cour européenne des droits de l'Homme, qui s'applique pareillement en France.
Il est donc possible de s'en inspirer très largement en attendant que la Ligue française des droits de l'Homme se remette à niveau.
Ce livre devrait donc intéresser une très large population, qu'il s'agisse du simple citoyen, du syndicaliste, de l'avocat (recommandé par la profession- surtout quant un commissaire de la DCRI gifle une consoeur : « Les abus policiers peuvent toucher tout le monde »), du membre d'une ONG, voire des magistrats - à qui sont soumis les litiges relatifs aux abus policiers - et les policiers eux-mêmes, qui n'ont peut-être pas la conscience ni même reçu une formation détaillée dans ce domaine important, qui les exposent personnellement et au premier chef. Puisque leur hiérarchie n'est jamais responsable de quoi que ce soit (voir par exemples les poursuites en matière de mutilations ou de décès provoqués par flash-ball, par exemple).
L'information étant presque exhaustive et disponible pour tout le monde, la mauvaise foi n'est donc plus admissible.
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Les curieux peuvent également consulter pareillement le "Rapport ObsPol 2014"
Un an après son lancement, l'Observatoire des violences policières mis en place par la LDH rend son premier rapport et propose un bilan quantitatif et qualitatif des témoignages reçus.