07/04/2015, 21:39 | PAR QUETZALCOATL
Ce qui m'interpelle beaucoup autour de l'accumulation des affaires de corruptions toujours plus sordides et titaneques (Pourquoi se géner au vu l'impunité casi systématique qui clot ces affaires?...), sont, au final, les attitudes résignées, fatalistes des populations qui en sont poutant les principales victimes.
On s'indigne (sincérement), on réclame des "aménagements" qui rendraient plus clean le système (genre VIé république ou l'exclusion des loups de la bergerie) mais on reste toujours dans le "système" c-à d. le Marché tout puissant et les critiques de ces "dérives" oublient singulièrement le contexte de lutte des classes dont pouvoir politique, financier, justice et police sont pleinement parties prenantes en tant que belligérants:
-les états (réduits de plus en plus à leur rôle régalien) sont au service des puissances financières et productives mondiales
-les états doivent être garants de la paix sociale dans leur pays et mater les éventuelles poussées populaire contestataires pour que les puissances financières et productives mondiales et nationales puissent faire leurs petits bisness le plus tranquilement et rentablement possible
-la justice est au service des états ET des puissances financières et productives.
Ce shéma simplifié à l'extrême existe dans TOUS les pays capitalistes (Chine et Corée du Nord compris qui ne sont que des capitalismes d'etat).
La corruption , les enrichissements personnels, l' "optimisation fiscale", les détournements d'argent public, etc., existent dans TOUS les pays et sont intrinsèques à ce système , lui permettant de renforcer ses capacités de nuisance avec la multiplication de leurs resaux opérationnels acheté sà coups de millards.
Mais ce n'est pas une fatalitité: C'est la preuve chaque jour plus évidente de la faillite de ce système où 1% de la population va s'accaper 99% des resources de la planête.
Ce sytème finira par s'écrouler de ses propres contradictions internes. Notre liberté est aujourd'huiest d'accélerer l'agonie du léviathan et empêcher ses colères guerrières qui prolongent ses nuisances de bête bléssée pour permettre un autre monde.
Hors de la "contestation-indignation"des alternatives radicalement indépendantes des états, au service et décidées par les populations , combattant ce système voient le jour de plus en plus nombreuses
Des indigénes zapatistes du Chiapas en rébellion et qui construisent vaille que vaille une autonomie (éducation, santé, logemnts, justice, etc.malgré la répression militaire et paramilitaire permanente) , des Kurdes au Rojava actuellement qui pratiquent la même autonomoie par rapport à l'état en combattant les fous islamistes de Daesh, le mouvement des ZAD (ND des Landes, Le Testet, Bures, etc. en France), Val de suza en Italie, Atenco au mexique, les nombreuses occupations de terres par les sans-terre du Brésil, des ouvriers agricoles à Somonte et Marinaleda en Andalousie, les squats urbains autogérés qui prolifèrent malgrès la répression et servent souvent de centres sociaux er d'entraide..et tout cela sans l'état avec des valeurs de partage et d'entraide... la prolifération des AMAP en milieu urbain (association pour le Maintien d'une Agriculture Paysane) qui squouize le système des intermédiares vautours et sourtout la grande distibution prédatrice en mettant en lien direct conomateurs urbains et paysans bios locaux.
Et il y'a bien d'autres exemples partout dans le monde de la réappropriation par les populations elles-mêmes de leur vie et de leur dignité!
A côté de ce la, l'émergence exponetielle de cette mosaïque de lutes qui tournent ostensiblement le dos au théatre du monde des politiques et de leurs magouiles s'occupent de construire à petits et grands pas des alternatives au systéme en le vidant chaque jour de son utilité jusqu'à en faire une baudruche vide.
Ces mouvements ont en commun de mettre en pratique des alternatives de décroissance devant l'absurdité du mythe de la toujours croissance dans un monde fini et une claire mission de protéger la planète davant la folie de destruction exponentielle.
Ces mouvements refusent partis ou syndicats, ils ne font pas partie de la "constestation officielle" et on pourrait dire "étatisée" avec la complicité des partis et des syndicats officiels , ils les écrtent de leur mouvement, les sachant aussi adeptes des mêmes magouilles des puissants avec qui ils collaborent à la paix sociale.
Il y'a de lumière de ce côté-là...